Sympathique

Actuellement dans une phase où j'ai envie de séries courtes et légères, je n'ai pas trop le temps de me plonger dans les circonvolutions narratives complexes d'un game of throne ou d'un broadwalk empire. Après Brooklyn Nine Nine, cette série est donc tombée à pique. Dès la première scène du pilote, le ton est donné : on est dans la légereté, dans l'anti-héros quelque peu abruti qui lutte vainement contre ses travers. L'histoire est celle de trois potheads qui jouent au détectives tout en tentant de tirer quelque chose de leur vies personnelles en lambeaux. On reprend les codes du vieux roman noir pour les tourner en dérision dans une comédie, en glissant au passage le personnage de Georges Christopher, que j'ai trouvé particulièrement bien développé.

Soyons clair, l'ensemble est convenu et surjoué : j'ai parfois eu le sentiment bizarre qu'on était plus dans une pièce de théatre filmée que dans une série télévisée - ce qui n'est pas forcément un reproche, d'ailleurs. Elle se rattrape pourtant au fur et à mesure des péripéties, car les personnages sont attachants, les acteurs assez bons et si on tombe parfois dans la caricature et que c'est assez rarement subtile, il arrive toujours un petit coup d'éclat qui empêche de s'ennuyer, une scène inattendue, une réplique étonnante d'un des trois compères tout aussi délirants les un que les autres.