Breaking Bad
8.6
Breaking Bad

Série AMC (2008)

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Maestria sérielle, avec 2 dernières saisons inoubliables.

Saison 1:


On ne présente plus Breaking brad une série les plus connues de son temps, sortie en 2008. Ce qui nous frappe dès le premier épisode, c'est cette photographie magnifique, magnifié par ses beaux paysages désertiques, sans oublier ce sens du rythme, et de la mise en scène qui sera la marque "Breaking Bad". On n'est pas dans une série, c'est du cinéma, la barre est mise haute, très haute Les 2 premiers épisodes de la série sont de purs chef d’œuvre. D'une part parce que c'est beau, mais d'autre par parce qu'ils posent directement tous les enjeux de la série: ça va être vraiment super fun, et ça va pas être du tout consensuel. Mais il faut dire que les épisodes suivants ne sont pas du même acabit Pour moi, on tombe dans une sorte de verbiage trop présent J'aime bien quand la psychologie est développé, mais il faut savoir parfois écourter les dialogues, sous peine de perdre son intérêt. Quand je pense à cette saison 1, je pense d'une part à ces 2 premiers bijoux. Mais d'autre part aux longs dialogues entre le héros Walter White et sa femme et je dois avouer, que ses dialogues ne me passionne guère. Parce que le personnage de Skymer est déjà un peu irritant, cela sera pire par la suite. Mais aussi, parce que ça fait trop drame social, qui verse dans le pathos, même si la réalisation très froide rend le tout plus digeste. Du côté positif, il faut dire que la série alterne trop pour moi les périodes de fun , et de rtyhme plus lent, c'est assez dommage. Cela dit on a vraiment envie de regarder la saison 2, parce que la fin de la série finis très bien. Et bon ces deux personnages principaux joués par Bryan Cranston et Aaron Paul sont très bon, sans oublier bien sur Dean Norris qui joue Hank.
Note: 6/10.


Saison 2:


C'est incroyable comme cette saison 2 suit un peu le même modèle que la saison 1 me concernant en meilleur cela dit, et avec plus d'épisodes. Les deux premiers épisodes, voire le 3 ème aussi sont de purs chef d’œuvres. Le reste alterne aussi entre les passages trop lents et verbeux avec des moments géniaux. Il faut dire aussi que cette saison 2 surpasse sa précédente, avec son l'arrivé du personnage de l'avocat Saul Goodman dès le 8 ème épisode, il est tout simplement unique et du mythique Giancarlo Esposito 2 épisodes avant la fin de la série, qui nous hypnose déjà de son talent. Par contre le personnage de Skyler va être irritant, tout l'inverse de son fils qui joue très bine et est très émouvant. Un très bon moment dans l’ensemble, surtout avec cette fin vraiment inattendue:


Skyler qui découvre le secret de son mari et qui le quitte.


et qui donne envie de voir la saison 3.
Note: 7/10.


Saison 3:


Cette saison 3, comme les 2 précédentes démarre en trombe avec ses deux premiers épisodes chef d’œuvre, où on introduit les jumeaux mexicains. Cela dit on se dit que cela ne va pas durer comme les saison précédentes. C'est vrai que les épisodes 3 et 4 sont justes bons. Mais là le miracle va opérer pour la suite de la série,qui va connaitre beaucoup moins de point faibles,et en parallèle beaucoup plus de points forts. Et si cette saison se relève si bonne, c'est grâce à Hank qui joue si bien, il devient passionner dans sa mission d'arrêter Heisenberg. De l’épisode 5 à 7, il ne sera jamais aussi bon, hormis:


la fin de la saison 5


Par contre Skyler n'a jamais été aussi irritante, ce personnage est parfois très pesant.Les épisodes 8 et 9 sont un peu plus faibles. Mais c'est là que la série se termine par 4 gros chef d’œuvres, chef d’œuvres qui ne quittera plus jamais la série, jusque dans sa saison 5 et son épisode ultime. Alors oui cet épisode en huit clos appelé "la mouche" a du en diviser des spectateurs, il est lent, peu être répétitif. Et pourtant c'est pour moi le moment où je me suis dis cette série est un pur bijou. C'est bien simple c'est dans cet épisode qu'on comprend que Walter White est un personnage unique. On se sait plus quoi en penser, un fou, un génie, peut être les deux à la fois, c'est cet aspect qui m'a fait décrocher la mâchoire et me dire c'est incroyable. Et pourtant cet épisode a été créé juste par manque de budget. Et que dire de la suite de la série, où chaque scène, chaque souffle est épique, on a juste envie de se ruer sur la saison 4.
Note: 8/10.


Saison 4:


Pour moi "Breaking Bad" jusque là c'était une série qui m'avait frustré, démarrant toujours ses 2 premiers épisodes en trombe, et le reste étant souvent plus en dessous. Mais la saison 3 avait déjà opérer sa mue en finissant par 4 chef d’œuvres dantesques. Alors pour une fois j'étais totalement impatient de voir cette saison 4. Il faut dire que ça commence superbement bien, avec toujours ces 2 chefs d’œuvres initiaux en guise de premier épisode. Surtout ce premier épisode qui est vraiment un des plus marquants de la série dans sa conclusion:


quand tu vois Gus tué avec son cutter sans un mot et avec classe, tu te dis que ce mec est juste le meilleure méchant au sang froid du monde.


c'est tout simplement épique. Cette saison pour moi ne fait aucun faux pas, car la série devient plus sombre, il n'y a plus aucun espoir, et pourtant il faut en trouver un. Chaque détails, chaque scène, chaque relations entre les personnages est magique. Et la mise en scène lente rend le tout bouleversant, j'ai rarement vu quelque chose d'aussi intense et dense, bien joué, tout en étant beau. Y a des épisodes d'une intelligence redoutable, comme la scène de la dégustation de bouteille de l'épisode 10, surement un des 3 meilleurs épisodes de la série. Et en plus pour uen fois le personnage de Skyler devient vraiment génial et pas irritant, et fait vraiment plaisir à voir.Et que dire de cet épisode 8 en forme de flashback sur le passé de Gus, j'ai rarement vu un épisode flashback aussi bon, aussi jouissif. Et l'épisode 13 finie la saison en forme d’apothéose, on est soufflé par les idées apportés par les scénaristes.


la mort de Gus, mais c'est tellement épique, que dire de plus.


Voilà une saison 4 qui est absolument dantesque, la différence avec les autres saisons, et qu'il n'y a aucun temps mort, ou que ce temps mort sert à poser des enjeux dramatiques entre les personnages, avec notamment ce lien amour/haine entre Walter et Jesse.
Note: 10/10.


Saison 5:


Cette saison 5 j'en rêvais, mais la saison 4 avait tellement atomisé les saisons précédentes en termes de qualité que j'avais un peu peur qu'il n'y est plus rien à dire de pertinent. Et c'est là où tu te rends compte que les scénaristes sont des génies. Parce que dans cette saison 5, chaque détails qui semblaient parfois insignifiant dans les saisons précédentes va servir au propos de l'intrigue. On comprend pourquoi certaine moments étaient un peu plus mou et longs, c'était pour arriver à ce dénouement de 16 épisodes, de 16 chef d’œuvres. Je ne sais pas si je préfère cette saison à la 4, pour moi elles sont toutes les deux de la même qualité. Et quand on voit l'épisode 9 des "toilettes" c'est prodigieux, parce que c'est inattendue, ça joue des codes, au début on est là:"non pourquoi tu as fais ça Vince Gilligan.Mais en faite quand on y pense c'est là toute la morale de la série, et si vous êtes passer à côté de cette morale, vous êtes passez un peu à coter de la série:


la morale c'est que chaque personnage principal c'est mené à sa propre perte, sauf les personnages de Saul, et Jesse


Cette saison c'est pour moi aussi celle où le personnage de Mike sera le mieux exploité, ce qui semble assez inattendu, mais pour temps ça tient vraiment. Concernant le personnage de Skyler, pour une fois j'ai envie de dire on aime vraiment la détesté, elle ne nous irrite plus, cela est du au fait que les enjeux sont plus épiques, et là ça passe, elle est génial. Et le rôle du fils est aussi assez inattendu, je ne m'attendais pas à ça, mais alors pas du tout:


le fait qu'il rejette de manière encore plus violente son père, alors qu'il n'a fait que le chérir et le voyait comme un héros jusqu’ici, ça un côté au début déstabilisant, mais ensuite génial, par rapport à comment va finir la série


Bref pour cette saison 5, j’en perds mes mots, la série est encore plus sombre, et à mesure que se déroule le dénouement final, on est happé à notre siège. Et les idées pour finir la série sont prodigieuse, même si on se doute depuis le début de plus ou moins comment ça va se terminer, on aurait jamais pu se douter que la série l'aurait réaliser sous cette forme. Les trois derniers épisodes sont presque dans un autre ton, c'est plus lent. Mais là où la série par le passé manquer d'enjeux dans ses dons dramatiques, là nous sommes dans le sommet du dramatique, entre tout les personnages,comment ne pas pleurer. Et le dernier épisode finie la série de la plus belle des façons, un épisode atypique de la série, très silencieux, on comprend pas vraiment ce qui se passe vraiment, juste avant la scène finale. On est à genoux, on pleure, on applaudis des deux mains, et on crie au génie et on dit merci. Tout simplement merci de nous avoir offert avec ses deux dernières saisons ce que je considère comme les 2 plus belles saisons que j'ai pu voir dans ma vie. Alors oui, au début je me disais est ce que ça vaut la peine que je continue à regarder, mais pour ces deux dernières saisons, et aussi la fin de la saison 3, je dis oui, un grand oui. Des séries si bien filmés et qui prennent le temps pour densifier son propos, ses relations entre les personnages qui évolue pour nous offrir la représentation d'un monde si désenchanté, mais qui suinte le fun et le cool, ça n'a pas de prix. Parce que oui entre la saison 1 et la saison 5, les personnages de Walter et Jesse on totalement évolué:


Walter passant du mari aimant, au tueur dealer de drogue, Jesse passant du camé au personnage le plus humain de la série.


Au fond breaking bad c'est la philosophie du choix, chaque personnage n'est pas mauvais ou bon par essence, mais c'est le choix qu'il ferra, qui le poussera à devenir qui il est. Au fond on aime tant Breaking bad, car on voit chaque personnage dans une sorte de dramaturgie, de tragédie qui étaient déjà écrite à l'avance, tragédie où personne, ou du moins presque ne peut échapper.


hormis Jesse donc.


Et si la fin est réussie c'est qu'elle:


ne tombe pas dans un happy end, mais pas non plus dans quelque chose de totalement sombre, mais dans quelque chose de super sombre, mais inévitable, tout en laissant une pointe d'espoir au spectateur pour ne pas rendre le tout plus dépressif qu'il est déjà.


Mais cette fin rend le tout le plus émouvant possible:


car on est triste de voir Watler mourir seul rejeté par tous, et ému de voir qu'il a quand même voulu sauver Jesse, dans ce qui sera son dernier bon acte dans sa vie


Une fin magique qui conclue donc la série de la plus belle des manières.
Note: 10/10.

Zhurricane
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le 2 déc. 2020

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