Vengeance à toutes les sauces

Suite au meurtre de son père, Hong Jae On est obligée de vivre comme un garçon sous le nom de Hong Deok Su. Adulte, elle décide d’intégrer Yongcheonru, la plus grande auberge de la capitale, où semble se cacher le mystère entourant cette mort. Elle y rejoint trois autres stagiaires : le froid et austère Lee Eun-ho, le nonchalant Cheon Jun-hwa, et le réservé mais loyal Go Su-ra.

Malgré ce cadre un peu moins classique, notamment grâce à l’environnement de l’auberge, Check In Hayang s’ajoute à la longue liste des dramas historiques où une femme se fait passer pour un homme. Et pour moi, ce sera le dernier. J’ai atteint ma limite. J’ai toujours du mal à y croire, surtout quand les actrices ont des traits bien trop féminins pour être crédibles. À ce jour, seule Park Eun Bin m’a vraiment convaincue dans King’s Affection. Kim Ji-eun (vue en secouriste dans Love Next Door) s’en sort plutôt bien, cela dit.

La série démarre correctement : les épreuves pour devenir aubergiste s’enchaînent, l’ambiance est légère, les liens se tissent, et les intrigues politiques prennent doucement forme. Les épisodes sont longs (1h15 en moyenne), mais le mélange des genres tient la route et l’ensemble se suit sans trop d’ennui.

Mais dès l’épisode 10, ça devient laborieux. Le scénario, au lieu de se recentrer sur la vengeance de Deok Su, en rajoute d’autres, surgies de nulle part, qui plombent le rythme. À ce stade, j’en venais à espérer que tout le monde se fasse zigouiller pour qu’on en finisse. Des scènes s’éternisent sans rien apporter.

Un cliché de plus, sans aucune cohérence à l'histoire et pourquoi ? Contrairement à The Tale of Nokdu, où ce type d’évolution avait du sens, ici, c’est juste bâclé.

Le scénariste propose un thème intéressant mais n’ose l’approfondir est celui de la famille. Chacun des quatre stagiaires a un rapport distinct avec ses origines : entre l’orpheline Deok-su et le loyal Su-ra (vision très confucéenne), et Eun-ho et Jun-hwa, qui rompent chacun à leur façon avec leur héritage paternel. Il y avait matière, mais ça reste en surface.

La romance est mignonne mais reste conventionnelle et enfermée dans des schémas vus et revus. Rien de plus que Coffee Prince, et sans la même audace.

Côté casting, Kim Ji-eun est parfaite en Hong Deok-su, avec une fraîcheur et une crédibilité rare pour ce genre de rôle. Bae In-hyuk fait le job en Lee Eun-ho, mais tous deux manquent un peu de charisme en costume d’époque. Jung Gun-joo m’a davantage convaincue dans le rôle de Jun-hwa. Bonne surprise aussi avec Jaechan (du groupe DKZ) dans le rôle du fidèle Su-ra. Et j’ai été ravie de revoir la sublime Kim Min Jeong en maître-aubergiste.

Check In Hayang partait sur de bonnes bases, mais s’effondre à mi-parcours sous le poids de ses incohérences et de ses longueurs. Le manque de charisme du couple principal n’aide pas, et les clichés finissent par prendre le dessus sur ce qui aurait pu être un drama original. Dommage.