Cowboy Bebop
8.5
Cowboy Bebop

Anime (mangas) TV Tokyo (1998)

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Critique Brouillon #2 : Parler des choses que j'aime, sans me prendre le chou

Canal + , chaîne qui s'est objectivement cassée la gueule niveau qualité des grilles de programme au fil du temps. Devenue une partie des bobo gauchiste un peu con du PAF, cette chaîne est devenue l'ombre d'elle-même qui jadis était cool et décalé. Il y avait une période de son histoire où elle a eu un coup de génie, presque magique, le directeur des programme de l'époque avait visait juste, GODAMN RIGHT même.

En 2000, alors que j'avais 8 ans et encore beaucoup de rêve dans la tête, comme la majorité des gamins de l'époque, j'adorais jouer à la bagarre dans le bac à sable, jouer dans les bois aux milliaires, embêter les filles parce qu'on en était amoureux, faire des dessins à la con avec mes potes de classe mais surtout, on avait tous une fascination pour les dessins animés japonais. Et là, quand le premier épisode de Cowboy Bebop passe en clair sur Canal, entre deux sessions de Tenchu et Syphon filter, j'ai vu la perfection. J'ai vu le personnage de Spike Spiegel, un putain de personnage impressionnant qui m'aura marqué et construit probablement la ligne directive de ce que je devrais paraître quand je ferais 1m90. Oui et franchement je remercie vivement la personne qui s'est dit que ça manquait de diversité sur le PAF et qui par son nez creux s'est dit que cette série allait devenir mythique. Et il avait bien raison le bougre, Cowboy Bebop fait grandement partie de mon imaginaire, si un jour j'ai de la thune, je ferai un film ou un jeu vidéo reprenant cet univers.

L'Anime de Watanabe compile en même pas 20 minutes, tout ce qu'un gosse peut rêver de voir, des guns, des explosions, l'Espace, des méchants vraiment cool, des gentils qui le sont aussi et une patte graphique qui accroche. Alors qu'on pourrait voir en cet animé via les premières minutes, un énième truc abrutissant pour les gosses, toute la série prend son sens dans les épisodes qui suit, non Cowboy Bebop ne se concentre pas uniquement sur du Pan Pan boom boom mais sur les personnages. Tout le casting mérite la palme, Spike et sa montagne de charisme, Faye la femme fatale au passé mystérieux (dont j'en suis éperdument amoureux depuis), Ed le personnage le plus ambiguë que j'ai jamais vu et Jet Black, un ancien soldat repenti. L'anime nous présente un groupe complètement borderline, dont l'entente ne se fait pas forcément cordial, qui ne réussissent pas à tout les coups ce qu'ils entreprend, et sont tous plus ou moins mystérieux avec leurs qualités et leurs défauts, il y a une aura humaine et emplie en même temps de mystère qui plane autour d'eux, on est fasciner bout à bout par chaque personnage par leur humanité et on veut savoir ce qui leur est arrivé et ce qui va leur arrivée même si l'animé fait avancer son histoire avec un rythme complètement bâtard.

Justement, son parti pris pour l'avancement de la narration permet d'étoffer ce qui entoure les personnages, il touche et crée un univers de SF crédible en brassant de tonnes de sujets comme l'exploration spatial, la drogue, l'économie, la technologie, la criminalité et la colonisation de l'espace, tout ça en une vingtaine d'épisodes, c'est un exploit. La narration joue sciemment entre contemplation et action sans endormir son spectateur de 7 ans ou de soûler celui de 20 ans parce que non seulement il se targue d'avoir des personnages dans un univers cohérent et vraisemblable mais en plus, il a plusieurs grille de lectures via par le nombre incalculable de références à la pop culture ou à l'Art en général.

Cowboy Bebop est une valeur sûre, un animé à montrer à ceux qui sont réfractaires à ce style et ce format. C'est une série qui derrière un polar noire, a réussi à crée un univers, des personnages, une histoire exceptionnelle et touchante en seulement une vingtaine d'épisodes. Une série qui a su où aller et quand arrêter, et ça messieurs dames, dans l'univers de la série, c'est quelque chose d'excessivement rare pour être apprécier. Aller je me casse jouer mon poseur à ronger une allumette et me poser contre un mur comme le dernier des branleurs au grand cœur.
Koreana
10
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le 26 juil. 2014

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Luc Le Gonidec

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