Dalah, c’est un peu comme une rose noire : jolie à regarder, mais tu sens que ça va piquer quelque part. La série nous vend une fleuriste aussi chic que mystérieuse, et dès l’épisode 1, elle troque les bouquets contre des cadavres et des secrets. Franchement, rien que pour les plans esthétiques dignes d’un magazine de luxe et les arrangements floraux façon crime passionnel, je dis respect aux décorateurs.
Mais voilà : si le papier cadeau est somptueux, le contenu, lui, est vraiment moyen. On suit les déboires d’une héroïne glaciale au brushing impeccable, qui met les pieds dans un panier de crabes version élite thaïlandaise. Entre hypocrisie en soie sauvage, chantages parfumés au jasmin et mariages façon foire à la trahison, le tout est un joli petit pique-nique entre gens bien nés… qui n'ont pas grand-chose de bien à montrer.
Ça veut dénoncer les faux-semblants de la haute société, et parfois, ça tape juste. Mais trop souvent, ça reste en surface. Les épisodes s’étirent, l’enquête, elle, avance à coups de regards appuyés et de silences lourds, et même si Urassaya Sperbund fait le job avec classe, ça ne suffit pas à relever l’ensemble.
Oui, j’ai tenu les six épisodes. Oui, j’ai souvent été distraite par les rideaux plus que par les dialogues. Mais j’ai tenu. Parce que les fleurs étaient belles, et que la critique sociale pointait parfois son nez entre deux pivoines.
Bref, une mini-série à regarder pour l'esthétique, pour le plaisir coupable de voir les riches se tirer dans les pattes… mais pas pour un scénario haletant.
Et si vous cherchez un thriller mordant, faudra peut-être aller cueillir ailleurs.