Cette série adopte la théorie historique de Geoffrey Elton, qui accorde au "serpent", Thomas Cromwell, une importance capitale dans l'histoire britannique.
Il est clair que Hilary Mantel (l'auteure) et Peter Straughan louchent sur "les rois maudits", comme l'a fait avant eux R.R. Martin avec son "Game of Thrones".
Malheureusement, Mantel n'est pas Druon et Straughan, pas Barma. La réserve britannique n'est pas la fougue française. La froideur de Thomas Cromwell ne nous entraine pas comme la truculence de Robert d'Artois. Les personnages secondaires sont bien fades par rapport au banquier Tolomeï, à la comtesse Mahaut d'Artois. Il y manque des acteurs de la pointure de Jean Piat, Hélène Duc, Louis Seigner ou Henri Virlogeux,
Mais surtout, si Peter Straughan s'est inspiré des décors à peine esquissés, il n'a pas osé aller jusqu'à s'écarter du réalisme pour une théâtralité assumée, parfois jusqu'au pompeux, qui fait toute la puissance de son modèle.