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Un commandant des Forces Spéciales sud-coréennes tombe fou amoureux d'une belle chirurgienne. Ce duo exerce deux métiers que tout oppose. Contre vents et marées, leur idylle passionnée va-t-elle survivre?


Le synopsis et l’affiche ne n’emballaient pas des masses. Je voyais le “truc” venir gros comme une maison. Les avis peu enthousiasmants de mes éclaireurs m'ont mis la puce à l'oreille, mais je décide de me faire ma propre opinion en passant outre mes aprioris.
Les premières minutes ne sont guère engageantes, et annoncent la couleur : du rose bonbon à la mièvrerie dégoulinante. On nous vend du rêve avec deux bombasses au sourire ultra bright et profil irréprochable.



  • Un soldat de la patrie, prêt à mourir au front. Son minois irrésistible, est mis en valeur par un brushing impeccable (qu’il pleut, qu’il vente ou qu’il neige).

  • Une chirurgienne douée, à la beauté sans pareille. Diva du scalpel, elle reste pimpante jusqu’au bout des ongles, même en pleine intervention (alors que le sang pisse de partout).


Une rencontre fortuite (notons la simplicité affligeante du contexte)


qui débouche sur un coup de foudre


est accompagnée par des dialogues creux, d’une niaiserie incommensurable :



Elle est trop belle
(répète-il en boucle au cas où, nos oreilles seraient bouchées).



Je ne m’en fais pas pour toi, tu vas arriver à tes fins(aims), t’es beau gosse (et tu le sais), dégaine ton arme fatale et c’est dans la poche.


Nos deux tourtereaux


se retrouvent donc en date


illustré par une scène d’un ridicule sans nom. Comment ont-ils pu pondre un truc aussi naze?
Lui et son métier l’amène à sacrifier des vies. Sa vocation à elle, tout l’inverse : sauver des vies. C’est ballot.


l’histoire tourne court.


Même au bout de 2 épisodes, le dénouement est tellement prévisible, je ne spoile rien (ben oui, malgré toutes les embûches sur leur chemin, l’amour va triompher).


Une bonne dose de romantisme ne fait pas de mal, mais là on touche le fond. La coupe est pleine, les échanges sirupeux ponctués de sourires béats, sans aucune subtilité, ont eu raison de ma patience.
Je lâche l’affaire à l’épisode 3. Dommage, je ne vais pas me rincer l’œil avec les beaux gosses torses nus. Poke Ella (rires).


Il faut de tout pour faire un monde, mais honnêtement je reste dubitative face à ce succès planétaire. Certes, on échappe au récurrent triangle amoureux (et du chaebol qui extirpe une nana de sa pauvreté), les lacunes s’accumulent lourdement. J’ai beau chercher un semblant d’intérêt, peine perdue … même la bouille à croquer de Song Joong-Ki ne parvient pas à me retenir. Allez, je glisse une petite anecdote marrante à ce sujet.


Le Ministère Chinois de la Sécurité Publique s’est montré circonspect, dans un communiqué :
« Il est aisé de voir l’effet qu’a pu exercer le charme de l’acteur principal masculin Song. »
Et de prévenir que le chaos est aux portes des ménages :
« Regarder des séries coréennes pourrait être dangereux et même susciter des problèmes juridiques ».
Probable référence au risque, non prouvé pour l’heure, d’une hausse des divorces (ahaha).


Et il n’y a pas qu’en Chine que la série a connu un tel succès. Descendants of the Sun a été diffusé dans 32 pays, reflet du succès de la pop-culture coréenne au delà des frontières asiatiques.


Destiné à un très large public, les scénaristes ont joué la carte de la facilité avec tous les ingrédients mielleux. Les adorateurs de romance très fleur bleue, ont été servis comme il se doit.


Quand la fiction rejoint la réalité, au bonheur des fans.
Le (dorénavant ex) mariage Song - Song a sans nul doute, exacerbé cet engouement massif.
Leur conte de fées a viré au cauchemar avec un cinglant divorce (pas étonnant … si cela ne tenait qu’au physique comme le rabâche son personnage).


Seul le titre m’intriguait, je termine sur une note poétique (qui faisait cruellement défaut à cette série) :



Tout comme le soleil éclaire les autres, nous avons choisi ce titre parce que la personnalité altruiste des personnages principaux est une source de chaleur pour les gens qui les entourent ». Dixit le réalisateur.


Julhee
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le 6 janv. 2022

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Julhee

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