Un chant, qui a la longue, sonne tristement faux.

Elfen Lied, malgré ses défauts incontestables selon moi, marquera malgré tout les esprits par sa brutalité sans pareille et son ambiance mêlant à la fois le malaise et le dégoût. Beaucoup de bonnes idées sont présentent au sein de cet animé, mais beaucoup sont mal exploités, ou encore traitées de manière bien trop maladroite ou manichéenne, aucun personnages n'est réellement nuancé de gris comme pourront l'être ceux de Kiseijuu ou encore Shingeki no kyojin dans les saisons à venir concernant ce dernier. Soit c'est tout noir, soit c'est tout blanc, jamais l'entre deux. Alors je ne vais pas dire que c'est réellement un mauvais manga, il se laisse regarder à défaut de ne pas être en train de déguster son repas pendant le visionnage, personnellement ces scènes de violences ne m'ont pas particulièrement dérangées bien que j'ai trop eu cette sensation de "violence gratuite" par moment. Alors oui, Elfen Lied cherche à démontrer d'une façon ou d'une autre, les facettes les plus monstrueuse que peut arborait le genre humain, et selon moi l'un des seuls passages qui se serait suffit à lui seul sans toute la macabre mascarade auquel on a droit durant 6 malheureux épisodes n'est rien d'autre que le passé tortueux de Lucy qui est le seul personnage réellement travaillé dans cet animé avec celui de Nana.
Mais alors, pourquoi une note aussi basse si je dis que les bonnes idées sont traitées avec quelques maladresses, et que d'une certaine façon, il est parfois bon de nous montrer cette violence crue puisque c'est parfaitement d'actualité de nos jours ? S'il n'y avait eu effectivement que des petites maladresses, j'aurais facilement put mettre un 5 ou un 6 concernant Elfen Lied, car selon moi l'animé ne commence réellement qu'à partir du huitième épisode qui se suffit à lui-même concernant la violence parfaitement dosées selon-moi, qui est certes brutale, mais représentative de la réalité malgré tout. C'est tout simplement à cause de la "pauvreté" du scénario, comme dit plus haut Elfen Lied présentent de bonnes idées, mais elles sont peu ou pas réellement travaillées, très mal exploitées, et en plus pour absolument ne rien arranger on a droit à des passages puant à des kilomètres la niaiserie. J'ai déjà regardé nombreux animé shôjo très niais, mais ça restait bon enfant et ça ne réduisait pas les personnages au ridicule, tout en amenant un minimum de quoi réfléchir (Kimi ni todoké, Bokura ga ita, fruits basket et j'en passe...) dans le cas d'Elfen lied, durant ces passages niais et vide de sens, on va avoir droit à des personnages qui se posent pendant 5 à 10 minutes les mêmes questions pour finalement ne rien changer à la trame ou à la situation, qui vont reprendre le petit rythme de leur vie, pour finalement te rabacher ce que tu sais déjà (c'est-à-dire pas grand-chose, alors que tu veux en savoir plus, mais bon faut "alimenter le suspense" et faire en sorte que l'épisode tienne son cotât de 20 minutes, même si pour ça faut faire du remplissage débile) ou bien se reposer les questions existentielles qu'ils se posaient déjà à dix minutes d'intervalle... Non, je suis désolée, on ne peut pas aduler un animé avec des passages aussi creux et inintéressant, même s'ils sont là entre autre pour faire respirer le spectateur, j'aurais mille fois mieux plus apprécié un manga sombre de A à Z avec un scénario bien mieux ficelé plutôt que la bouse qui a été insérée et travaillée de cette façon entre deux passages gores faisant étrangement avancer le scénario, maladroitement certes, mais il le fait avancer.

Car oui, à tous ceux qui adule et considère cet animé comme un pur chef-d’œuvre, ayez au moins l'honnêteté d'admettre que le scénario d'Elfen lied comporte des lacunes et qu'en plus pour absolument ne pas arranger sa situation, il est mal ficelé en plus de mettre en scène des personnages aussi creux qu'inintéressant à l'exception de Lucy et Nana (et encore, ce qui sauve le personnage de Lucy c'est sa schizophrénie et son côté psychopathe...). Pour illustrer mon propos en ce qui concerne le scénario mal ficelé, c'est que pour certaines choses on ne va te donner qu'un semblant de réponse, je veux bien qu'on nous pousse à la réflexion, mais à un moment quand on croit nous donner une réponse alors qu'en fait s'en est pas une, bah t'as juste l'impression d'avoir loupé une parcelle d'épisode alors que t'a bien visionné l'intégralité de celui-ci, t'as beau retourner en arrière histoire de bien vérifier que t'as pas loupé un dialogue, non tu te rends compte que t'en es toujours au même point. Même en avançant dans les épisodes qui suivent, tu n'as absolument rien, tu croyais avoir un élément de réponse et bah non en fait. De quel passage s'agit-il ? Hé bien, du passage où l'on découvre finalement le passé du docteur du laboratoire dans lequel était interné/enfermé Lucy, quand il est au chevet de sa fille venant de naître et qu'il a soudainement le souvenir de la fillette diclonius se dressant devant lui et lui dit "je tenez à vous remercier" et qu'il se dit "Je viens de comprendre. C'était là, sous mon nez depuis le début..." Heu... Oui ? Qu'est-ce qui était sous ton nez depuis le début au juste si ce n'est des fillettes se faisant torturer ? Qu'est-ce que tu as saisis au juste ? Voilà, et ça je n'en ai jamais eu la réponse concrète ou alors je l'ai eu mais ça a été tellement obsolète que ça a dû me passer au-dessus. Et ce passage là, où l'on t'offre un semblant de réponse, bah c'est pas le seul dans l'animé, y'en a d'autres, mais j'ai pas envie de m'amuser à les lister. Après, faut aussi admettre que le rythme de l'animé est mal fichu, y'a que la fin des épisodes qui te donnent envie de regarder la suite, car le reste du temps tu te cognes de la niaiserie à risquer d'en perdre un neurone en route. Scénario plus mal fichu, tu meurs je crois... Ha, et j'oubliais la fameuse origine des protubérances qu'arborent les diclonius dont l'incohérence est risible. Bah oui hein, au début on nous la présente comme une mutation génétique, comme quoi il serait l'évolution suivant l'être humain. Chouette ! Intéressant et pas idiot tout ça, ce qui expliquerait et "légitimerait" le traitement horrible que leur fait subir les scientifiques et en règle générale, les humains, car c'est dans leur nature la plus profonde après tout. Ha ? On avait dit une mutation ? Bah non en fait c'est un virus...

Bon, bah les gars si vous êtes déjà pas capable de vous mettre d'accord sur l'élément clé du scénario comment voulez-vous que nous, en tant que spectateur, on puisse trouver l'univers cohérent ?

C'est dommage, car sans toutes ces maladresses de scénario creux, de majorité de personnages vides ou caricaturés à un point ou cela en devient risible, bah on aurait pu vraiment avoir droit à un animé de qualité qui aura marqué de par sa violence dans tous les angles car il n'y aura pas eu de détour (il n'y en a déjà pas pour ce qu'on en voit, mais bon, ils ont été gâchés), et ce qui est encore plus dommage, c'est de constater que cette voie n'est empruntée que lors du huitième épisode de l'animé qui à partir de là devient presque magistrale.

Vous l'aurez compris, si ma note est aussi basse c'est parce que je n'ai finalement ressentit que de la frustration en regardant Elfen lied. Pas parce qu'il est trop sanglant ou qu'il comporte du ecchi (arrivant à susciter le malaise quand même, alors que c'est censé faire rire...), mais tout simplement parce que j'ai étais frustrée de constater qu'il aurait pu devenir un des meilleurs animés qu'aurait pu comporter la japan'animation car sa mise en scène reste unique, et les problématiques abordés doivent êtres exploités. Mais c'est mal fait, il est plombé par un scénario décousu où on se retrouve avec cette impression que l'on ne sait pas du tout où on va, l'animé lui-même ne sait pas où il va au début et ne sait pas quel chemin emprunter pour nous montrer ce qu'il veut nous pointer du doigt. Il est gâché par des passages niais inutiles agrémenté de personnage exécrablement vide et creux en plus d'êtres prévisibles...

Au final, la seule chose de belle dans cet animé est la somptueuse mélodie Lilium, qui bien que remixée tant de fois dans les épisodes, se laisse écouter avec mélancolie.

Je tiens à remercier celles et ceux qui auront pris la peine de lire ma critique jusqu'au bout, et comprenez-bien que je n'ai fait qu'exprimer ma profonde frustration envers cet animé. Il est la preuve même que c'est bien d'avoir de bonnes idées, de montrer les choses comme elles le sont, mais il faut savoir bien le traiter et bien rythmer ces idées tout en allant au fond des choses.