La Présentation
Ergo proxy est un anime de 25 épisodes sorti en 2006 et animé par le studio Manglobe (Samurai Champloo).
L'histoire se déroule dans Romdeau, une ville futuriste abritée sous un dôme, construit pour protéger la communauté de survivants d'un virus qui sévit à l'extérieur. Dans cette cité, les humains et les robots (autoreivs et entourage) coexistent paisiblement. Mais une série de meurtres provoqués par des robots contaminés par le virus Cogito, commence à semer le désordre dans le fragile équilibre qui régit la société. Au sommet de tout cela, le gouvernement conduit des expériences secrètes sur une mystérieuse forme de vie humanoïde baptisée Proxy, qui semble être la clef d'un grand pouvoir.
Memento Mori
J'ai tout d'abord envie de m'orienter sur la forme d'Ergo Proxy, car il s'agit de sa principale faiblesse, alors avant de m'emballer pour cette série, je vais faire part d'un avis plus analytique :
Dès le début, on nous habitue à un rythme lent ... très lent, ce qui aura pour résultat de lâcher de nombreux spectateurs … mais les plus courageux découvriront très vite des fulgurances qui seront les scènes d'affrontements subliment exécutées tout en restant très sobre et la découverte de son univers.
Après l'écueil de mettre le mal en avant passons à ce qui est le plus intéressant dans Ergo Proxy : le fond !
De la théologie (l'étude de la religion) à la mythologie en passant par les réflexions existentielles, sur la conscience, sur le moi, le sens de notre existence et de notre nature. Ergo Proxy a vraiment de quoi ravir les personnes voulant approfondir leurs connaissances sur la philosophie par le biais d'une narration.
Ce n'est pas tout, les noms des personnages et le nom de certains lieux ne sont pas dû au hasard, je ne donnerais pas d'exemple pour ne pas spoiler, mais assez vite, vous comprendrez certaines références mythologiques parsemées dans cet anime.
En parlant des personnages, les personnages principaux sont tous très bien développés et pertinents, l'anime est lent certes, mais cette lenteur permet de les développer à merveille tout en n'en ayant un certain nombre !
Même si, certains personnages secondaires ont juste le droit à une présentation superficielle, malgré le fait qu'ils devraient impacter autant les personnages principaux que nous …
L'animation
Animé par le studio Manglobe (R.I.P), on a le droit a eu animation dans un style graphique se rapprochant de Samurai Champloo dans son réalisme stylisé, même si la qualité de l'animation n'est pas constante … en effet, on passe de séquences absolument magnifique, expérimentant même avec le photo réalisme, pour que dans la scène d'après, on se retrouve avec quelque chose de bâclé, ne pas respectant pas les règles de proportions d'un personnage …
Les personnages principaux : 9/10
Characterisation : 4.5/5
Développement : 4.5/5
Les personnages secondaires : 7/10
Characterisation : 3.5/5
Développement : 3.5/5
L'intrigue : 16/25
L'exposition (la présentation du sujet et du contexte) : 4/5
L'introduction : 3.5/5
Conclusion : 3.5/5
Le conflit : 3.5/5
Rythme : 1.5/5
Animation et autres : 15.5/20
La patte graphique : 4/5
L'animation : 3.5/5
La musique : 4/5
Les doublages : 4/5
Note finale : 7.30/10
Niveau d'appréciation global de l'anime : 8/10
La Conclusion
Nous sommes face à une pépite dans le genre Cyberpunk, méritant au moins le coup d'œil, car le jeu en vaut largement la chandelle, même si on sent que Dai Sato (le scénariste en chef du projet qui a également travaillé sur Cowboy Bebop, Wolf's Rain, Toward The Terra et Samurai Champloo en tant que co-scénariste) et Shukou Murase (le réalisateur) ont eu les pleins pouvoirs.
En bref, même si l'anime se fiche de respecter les codes de mise en scène (l'épisode 15 le montre bien !) et souffre de grosses longueurs, par ses personnages principaux (Re-l Mayer et Vincent Law) qui sont particulièrement réussis et leur développement, intéressant à suivre, son univers, son intrigue et ses thèmes l'anime saura ravir les fans de Serial Experiments Lain et les fans de l'application de la philosophie dans les animes !
Soit dit en passant, l'opening et l'ending déchirent.