Bien fagoté et une bonne reconstitution des années 50

Grantchester n'est pas le nom de "l'enquêteur" mais du lieu où il officie. De plus, il n'est pas policier au sens propre du terme ( il contribue à régler les enquêtes avec la police locale) mais un jeune pasteur plutôt avant-gardiste. En effet, il va au pub et est plutôt moderne dans son appréhension de juger les moeurs et ses contemporains. C'est vraiment étonnant de voir un personnage pareil dans ce climat d'après-guerre mais on comprend mieux qu'il ait été crée par une femme vu son pedigree subtil et original.
En visionnant les épisodes 3 et 4, j'ai pu jauger l'environnement british de Sydney Chambers et l'ai trouvé trés attachant. De son binôme curé gauche adepte de philosophie en passant par sa gouvernante revêche (mais au bon fond, un genre "Céleste" dans le dernier livre de Fred Vargas) et le commissaire bourru mais retors de Granchester, ils contribuent à faire aimer la série.
Au niveau du contenu même des enquêtes de Granchester, ne vous attendez pas à des contenus trépidants à la mécanique implacable. En effet, la créatrice semble privilégier des intrigues avec fond sociétal et c'est ce qui les rend intéressantes à suivre. Granchester, suite à l'inspecteur Barnaby (première mouture) et Broadchurch s'annonce déjà comme un des musts de la fiction télé britannique. Faites vous une idée,ça en vaut la peine!