Critique de Highlander par Clément Poursain
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le 20 juil. 2010
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Quiconque a lu ma critique du film Highlander sait à quel point le premier opus de cette saga m’est cher. Ce long-métrage, véritable pépite du cinéma fantastique des années 1980, a su marquer mon imaginaire adolescent par son souffle épique, son univers original et ses accents profondément mélancoliques. Il m’était donc inconcevable de passer à côté de la série télévisée Highlander, d’autant qu’elle a accompagné mon adolescence avec une fidélité rare, entre fascination et émerveillement. Pourtant, au-delà de l’affection que l’on peut porter à une œuvre emblématique de son parcours personnel, il est essentiel de conserver une certaine lucidité critique. C’est dans cette optique que je propose ici une analyse sincère et nuancée de cette série culte, qui, malgré ses aspérités, demeure un pilier du petit écran des années 1990.
Une fidélité respectueuse au mythe initial
Diffusée entre 1992 et 1998, Highlander: The Series s’inscrit dans la continuité spirituelle du film originel tout en s’en démarquant intelligemment. Plutôt que de reprendre l’histoire de Connor MacLeod, immortalisé par Christopher Lambert, les créateurs ont fait le choix audacieux d’introduire un nouveau protagoniste : Duncan MacLeod, un autre immortel issu du même clan écossais. Interprété par Adrian Paul, ce personnage parvient à faire oublier — ou du moins à faire coexister — la figure tutélaire de Connor. Cette décision narrative, loin d’être anodine, a permis à la série de s’émanciper du carcan imposé par le film et d’explorer avec plus de liberté les ramifications de cet univers peuplé d’immortels.
Ce choix judicieux s’est avéré payant. En six saisons et plus de cent épisodes, Highlander développe une mythologie propre, dense et cohérente. L’univers s’enrichit d’une galerie de personnages secondaires captivants — immortels ou non —, de flashbacks historiques savamment utilisés et d’enjeux moraux profondément humains. Chaque épisode devient ainsi une réflexion sur le temps, la mémoire, la loyauté ou encore la solitude, des thèmes déjà présents dans le film mais ici déclinés avec une richesse inédite.
Un héros à la stature singulière
Si la série tient debout, c’est en grande partie grâce au charisme et à l’élégance d’Adrian Paul. Moins brut que Connor, Duncan MacLeod incarne une forme de noblesse intérieure. Son code moral, son calme stoïque et sa capacité à évoluer dans le temps sans perdre son humanité le rendent infiniment attachant. Là où d’autres héros immortels sombreraient dans le cynisme, Duncan lutte pour conserver une certaine droiture, ce qui rend ses dilemmes d’autant plus poignants. Le personnage parvient ainsi à être à la fois légendaire et proche de nous, presque tangible.
Les relations qu’il entretient avec ses proches, notamment Tessa Noël (interprétée avec justesse par Alexandra Vandernoot), Richie Ryan (Stan Kirsch) ou encore Joe Dawson (Jim Byrnes), membre des mystérieux Guetteurs, ajoutent à l’épaisseur du personnage. Ces figures récurrentes offrent des ancrages émotionnels solides et permettent d’éviter l’écueil de l’isolement narratif. Mention spéciale à Jim Byrnes, dont la présence chaleureuse et la sagesse désabusée confèrent à la série une humanité rare.
Des qualités de narration inégales
Cela étant dit, tout n’est pas irréprochable dans Highlander: The Series. Il serait malhonnête de ne pas souligner certaines faiblesses structurelles qui, à intervalles réguliers, viennent ternir l’ensemble. Le premier écueil réside sans doute dans une certaine inconstance scénaristique. Certaines saisons — notamment la troisième et la quatrième — brillent par la solidité de leurs arcs narratifs, tandis que d’autres (la sixième en particulier) peinent à maintenir l’attention et donnent l’impression d’un essoufflement créatif.
On peut également regretter une formule parfois trop rigide : un immortel surgit, un conflit moral s’installe, un duel s’ensuit, et la tête tombe. Cette mécanique, bien que propre à l’univers de la série, finit par devenir prévisible si elle n’est pas renouvelée par des enjeux profonds. Fort heureusement, certains épisodes réussissent à transcender cette structure répétitive en jouant sur des variations de ton ou des plongées historiques immersives. Les flashbacks constituent d’ailleurs l’un des atouts les plus précieux de la série : ils permettent non seulement de contextualiser les choix des personnages, mais aussi de brosser un tableau vivant des grandes périodes de l’histoire humaine.
Une esthétique datée mais sincère
Sur le plan visuel, il convient de replacer la série dans le contexte de sa production. Tournée en grande partie entre Paris et Vancouver, Highlander bénéficie d’une direction artistique honorable malgré un budget relativement modeste. Les décors naturels apportent une authenticité bienvenue, et certaines scènes de combat à l’épée, chorégraphiées avec soin, parviennent à captiver encore aujourd’hui.
Néanmoins, il faut reconnaître que les effets spéciaux, notamment lors des "Quickening" (ces explosions d’énergie qui suivent la décapitation d’un immortel), ont aujourd’hui quelque peu vieilli. Le rendu visuel, s’il était impressionnant pour l’époque, prête parfois à sourire. Cela dit, cette patine nostalgique fait aussi partie du charme de la série. Elle témoigne d’une époque où l’on privilégiait l’émotion et le jeu des acteurs à la surenchère numérique.
Un univers étendu et ambitieux
L’une des grandes forces de Highlander: The Series réside également dans sa volonté de bâtir un univers étendu. Au fil des saisons, des concepts nouveaux apparaissent : les Guetteurs, les Sans-Visages, les règles implicites du "Jeu" entre immortels… Ces éléments contribuent à la densification d’un monde aux frontières mouvantes, mais toujours captivant. Même si certaines pistes ouvertes ne sont pas toujours pleinement exploitées, elles témoignent d’une ambition rare pour une série de cette époque.
La série a même donné naissance à des spin-offs (notamment Highlander: The Raven), des téléfilms et une forme de continuité parallèle avec les films — notamment Highlander: Endgame, dans lequel Adrian Paul et Christopher Lambert se partagent l’affiche. Si ces extensions sont d’une qualité variable, elles soulignent néanmoins l’importance qu’a eue la série dans la perpétuation du mythe Highlander, au-delà du simple film culte.
Un héritage impérissable
En définitive, Highlander: The Series est bien plus qu’un simple produit dérivé. Elle est l’une des rares adaptations télévisuelles à avoir su s’émanciper de son matériau d’origine tout en lui rendant hommage avec fidélité. Malgré ses défauts — parfois pesants — et son esthétique datée, la série demeure une œuvre profondément humaine, portée par un personnage principal magnétique et une ambition thématique rarement égalée.
Pour ceux qui, comme moi, ont grandi avec Duncan MacLeod et son épée dans le dos, Highlander reste une madeleine de Proust télévisuelle. Mais même pour un spectateur contemporain, prêt à passer outre les rides du temps, la série conserve une valeur narrative indéniable. Dans un monde où l’éphémère règne, Highlander: The Series a su inscrire son nom dans la légende. Car au fond, il ne peut en rester qu’un.
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Créée
le 12 juil. 2025
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AKIWIOOOOOOOOORE BE ZE PRINSIZE OVZI IOUNIVEURSE KIOUBILOOOOOOONG INITIOUTOFAIVEUUUUUUUUL WIGOTABI ZE ROULEUUUUUURZ OVZIWOOOOORD
le 20 juil. 2010
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Duncan est le héros chevaleresque et vaillant, Richie est le jeune et intrépide immortel,Joe est le guetteur protecteur et bienveillant,Methos est le plus rusé des immortels et la « très catwoman »...
le 10 sept. 2017
8 j'aime
Juste petit message pour réhabiliter la réputation de cette série sur ce site vu que tout le monde la conchie, Highlander est surement une des séries préférées de mon enfance, je l'ai revu en entier...
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le 16 oct. 2015
8 j'aime
1
Je vous écrirais bien une critique sur Fight Club, mais je n'en ai pas le droit.
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le 23 oct. 2016
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The Rooftop Bar, Downtown LA, 8H23 p.m., 13 mars 2013. Hey, bonsoir monsieur Colin ! Salut Moe. Une Tequila s'il-te-plait. Tequila ? Comme ça, direct ? Vous avez des soucis au boulot ? Y vous font...
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le 19 juin 2015
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SensCritique, parfois, tu m'étonnes. Tu m'étonnes parce qu'à l'heure où j'écris ces lignes, tu octroies la note de 6,4 à X-Men : Apocalypse. Alors certes, 6,4 sur plus de 2600 notes en l'espace de...
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le 24 mai 2016
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