Saison 6 : Jason Bourne vs. House of Cards

6ème saison pour cette série que j'affectionne énormément parce qu'elle a toujours su rester bonne en sachant se renouveler grâce à des sortes de cycles (les fans de One Piece diront des arcs) avec des environnements et des intrigues bien différents pour chaque cycle. Du coup on avait les 3 première saisons qui formaient le premier cycle centré sur le retour aux States du milouf Nicholas Brody avec les conséquences qui vont avec. Les 3 premières saisons étaient assez bonnes, mais c'est surtout grâce à la première, qui restait très réussi car nouvelle, et à la fin de la 3ème. La deuxième saison était un peu plus chiante et ressemblait trop à la première, des gros copiteurs les gars. Mais c'est après ce premier cycle que c'est devenu intéressant, avec la saison 4, située au Pakistan, vraiment excellente, du début à la fin, et qui restait rythmée tout le long puisque l'intrigue durait juste pour la saison. La 5 reproduisait ce modèle, très bien aussi, plus actuelle par la proximité de l'action (Berlin) et les événements qui se déroulaient au même moment en France (Charlie ma gueule, tmtc). Car oui un des gros avantages de cette série c'est qu'elle répond directement à l'actualité et prend parti dans la politique américaine particulièrement.

Pour cette saison 6, la règle est à nouveau appliquée évidemment, et on retrouve Carrie et le reste de la team Rocket à New York, peu avant l'investiture d'un nouveau président élu, une femme, qui ne possède pas la Peau orange ni de perruque blonde vénitienne, mais qui ne correspond pas à l'opinion de tout le monde tout de même, et de nombreux événements déstabilisant la présidente élue sont orchestrés par un mystérieux inconnu (enfin on se doute vite de qui c'est, et d'ailleurs je sais toujours pas je m'adresse à qui dans ces critiques de séries, à ceux qui sont en train de voir la saison ? Ceux qui ne connaissent pas (et du coup je dois vous convaincre de rattraper 6 saisons) ? Ceux qui ont déjà fini (Ceux là ils sont forts parce que j'essaie de publier ça 48h après les USA maxi (sauf erreur comme c'est le cas ici), sauf pour les séries Netflix qui me mettent la pige avec leur délais de tarbas "tous les épisodes d'un coup" calmos les gens j'peux pas tout suivre non plus !) ? Bref je vais continuer de faire genre t'y connais rien, si ça te fait chier hésite pas à me le faire parvenir par le biais d'un pigeon voyageur).

Si je doutais de cette saison dans les premiers épisodes, qui étaient très mous et peu entraînants, la série se rattrape très bien sur la suite, dès qu'on comprend que toutes les petites galères bien relou (enfin Carrie et sa gosse on s'en balek à mort, et l'autre légume qui bave à moitié quand il cause et son pseudo délire de camé Jessie Pinkman sort de ce corps va te faire foutre frère) qui arrivent à tout le monde sont liées à ce mystérieux inconnu du bled (ou pas du bled d'ailleurs, on est plus dans la saison 1 wesh), et pas seulement des petites magouilles à gauche à droite qui font que rallonger les épisodes. Mais cette saison est bien différente des 5 autres puisqu'elle n'est pas directement centrée sur le terrorisme, mais sur les tentacules manipulant la politique du pays, et surtout sur le pouvoir qu'à le renseignement à l'intérieur du pays (téma la phrase que je vient de sortir les gars, Dickens a tweeté "@insidetheaters merci pour ton esprit salvateur gros. Wallah tes un vrai #enavantguinguamp" à ce propos). Pour une fois, les scénaristes montrent que le danger ne vient pas toujours de l'extérieur, qu'il n'est pas toujours là où on le croit. En fait cette saison c'est un peu Star Wars 3...

Bon après techniquement ya des moyens mais ça reste assez simple, la réalisation est on ne peut plus classique et tout ça, mais c'est maîtrisé et ça ne laisse du coup pas trop de champs d'erreurs techniquement parlant.
Comme d'hab le casting est parfaitement contrôlé, comme d'hab la Claire Danes à l'air de surjouer, comme d'hab Mandy Patinkin s'exprime de sa voix suave et grave de baryton, comme d'hab Dar Adal est le type le plus louche de l'univers (et encore plus ici) et comme d'hab Johnny Hallyday va refaire son 38e come back cette année.

Bref on a une très bonne saison 6, qui se détache avec efficacité des précédentes, évitant le modèle du "eh v'nez on traque un énième terroriste tout en montrant les failles du système américain", mais en introduisant une intrigue très actuelle en pleine élection américaine (ils diffusent depuis mars seulement mais n'oublions pas que la série à été écrite au moins 1 an avant), qui fonctionne tout autant et prouve que la série peut continuer si elle arrive à changer de voix de cette façon, surtout avec ce final brutal et on ne peut plus ancré dans la réalité des doutes sur l'avenir des USA. Donc oui je pense que le jazz du générique et la crying face de Carrie ne sont pas près de se casser. Nique.