Si I Am Not Okay With This était un super-pouvoir, ce serait le don de tout casser par la pensée… juste au moment où tu voulais passer inaperçu en cours de biologie.
Le pitch ? Syd, ado paumée et furieusement sarcastique, découvre qu’en plus d’être en pleine crise existentielle (père mort, mère absente, lycée chiant, sexualité floue), elle a des pouvoirs qu’elle ne maîtrise pas du tout.
Genre vraiment pas. On parle d’explosions émotionnelles au sens propre. Et d’un nez qui saigne comme s’il auditionnait pour Stranger Things.
Parce que oui, visuellement, on sent l’inspiration du “teen drama indé qui aime les filtres orangés, les silences malaisants et les fringues chinées dans une friperie de l’Ohio.” Et ça marche.
– La ville est grise,
– Les ados sont bizarres,
– Et l’ambiance est plus poisseuse qu’une salle des profs un lendemain de grève.
Mais l’atout de la série, c’est Syd.
– Cynique,
– Mal dans sa peau,
– Attachante même quand elle veut juste disparaître dans un trou (qu’elle pourrait probablement créer mentalement si elle le voulait vraiment).
Et puis il y a Stan, le BFF excentrique fan de vinyles et de vestes trop grandes, qui ressemble à un mélange entre Napoleon Dynamite et un stagiaire chez Tarantino. On l’aime. Même quand il fait n’importe quoi.
L’histoire, elle, avance comme un ado sous anxiolytiques :
– Ça hésite,
– Ça râle,
– Ça explose un peu au mauvais moment,
– Et ça te laisse sur un cliffhanger frustrant… suivi d’une annulation. Merci Netflix.
En fait, I Am Not Okay With This, c’est un mix entre Carrie, Freaks and Geeks et Juno sous tension psychique.
C’est pas toujours hyper original, mais c’est bien joué, bien écrit, et ça capte parfaitement cette sensation d’être une bombe à retardement émotionnelle… planquée sous un hoodie.
Au final, une mini-série qui aurait mérité de grandir,
une héroïne qu’on aurait adoré voir aller plus loin que le “je suis pas d’accord avec tout ça”,
et une belle preuve que parfois, l’adolescence, c’est déjà un super-pouvoir… ou une malédiction.