Inside Men (BBC One, 2012) m’a bluffé par sa capacité à transformer une histoire de braquage en une étude fine et nuancée de la psychologie humaine. En seulement quatre épisodes, la série explore la bascule de trois hommes ordinaires dans l’illégalité, sans jamais tomber dans le sensationnalisme.
Ce qui m’a vraiment accroché, c’est la construction non linéaire du récit, qui dévoile peu à peu les failles, les doutes et les motivations profondes des personnages. John, le directeur du dépôt, incarne à lui seul cette lente transformation intérieure, entre frustration contenue et quête de contrôle.
La mise en scène sobre, la tension constante et le réalisme psychologique donnent une vraie force à l’ensemble. On est loin des clichés habituels : ici, le drame se joue à huis clos, dans les silences, les regards, les petits choix qui deviennent lourds de conséquences.
Quelques faiblesses, comme des dialogues un peu plats ou des personnages secondaires moins creusés, empêchent d’atteindre l’excellence. Mais l’intensité émotionnelle, la justesse de ton et la profondeur morale m’ont largement convaincu.
Un thriller humain et intelligent, qui montre que les vrais braquages se passent parfois à l’intérieur.