Jujutsu Kaisen
7.6
Jujutsu Kaisen

Anime (mangas) MBS (2020)

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Jujutsu Kaisen, entre émerveillement et agacement, l'animé qui déclenche l'effet de hype

Jujutsu Kaisen est un excellent Shōnen/Seinen/Nekketsu ! J’ai regardé entièrement l’animé en VOSTFR sur Crunchyroll mais j'ai lu uniquement le premier tome du manga.


L’histoire se déroule dans un monde où l’énergie occulte existe, elle se matérialise par des démons appelés Fléaux, créés à partir des émotions négatives des Humains. Ceux-ci sont invisibles aux yeux des humains sauf pour une poignée de personnes. Ces personnes capables d’interagir avec les Fléaux, de maîtriser leurs émotions et donc leur énergie occulte s’appellent des Exorcistes. Le métier d’exorciste consiste à éliminer les Fléaux et ainsi protéger les humains non-exorcistes de ces derniers car l’on ne peut vaincre les fléaux qu’en utilisant de l’énergie occulte (le feu par le feu). Mais cela n’est pas sans risques, car les fléaux peuvent être d’une grande puissance. Yūji Itadori, un lycéen lambda doté d’une force surhumaine et membre du club de spiritisme, trouve un jour dans l’abri météo de son lycée une relique (objet imprégné d’énergie occulte) de rang S (plus haut rang de puissance des fléaux) protégée par un sceau. Il s’agit du doigt découpé d’un démon millénaire, Ryomen Sukuna, le roi des Fléaux. Par curiosité, il avale la relique et se retrouve possédé par Sukuna. Il devient alors la cible des exorcistes, qui veulent l’éliminer pour éviter que Sukuna ne se réveille complètement. Cependant, il parvient à garder le contrôle de son corps et à négocier avec Satoru Gojō, le plus puissant des exorcistes, qui lui propose de rejoindre l’école d’exorcisme de Tokyo et de collecter les autres doigts de Sukuna pour les détruire. Il fait ainsi la connaissance de Megumi Fushiguro et Nobara Kugisaki, ses camarades de classe, ainsi que de nombreux autres exorcistes et fléaux. Il va devoir affronter des dangers et des dilemmes, tout en essayant de rester humain malgré la malédiction qui l’habite.


Avant d’argumenter, trois questions se posent : quels sont les messages, les valeurs, ou les leçons que cet anime transmet, et comment sont-ils illustrés par les actions, les choix, et les conséquences des personnages ? Ensuite, comment le studio MAPPA a-t-il réussi à l’adapter avec brio ? Et pour finir, comment profiter pleinement de Jujutsu Kaisen, sans se laisser influencer par la hype ?


Eh bien, de manière générale, je suis bluffé par la richesse et la cohérence de l’univers de Jujutsu Kaisen. C’est un mélange réussi de folklore japonais, de mythologie, de magie et de modernité. Le mangaka Gege Akutami a créé un système de combat et de magie original et complexe, basé sur l’énergie occulte, les sorts, les objets maudits, les extensions du territoire, les serments et les familiers. Il a également imaginé des fléaux variés et impressionnants, qui vont des simples monstres aux entités quasi-divines, en passant par les maîtres des fléaux, des humains qui ont trahi les exorcistes et se sont alliés aux démons. L’histoire est rythmée par des arcs narratifs captivants, qui mêlent action, suspense, humour, horreur et émotion. Chaque arc apporte son lot de révélations, de rebondissements, de combats épiques et de moments touchants. L'animé aborde des thématiques fortes et profondes, telles que le sens de la vie, la mort, la morale, la justice, le destin, le libre-arbitre, l’identité, la solitude, l’amitié, la famille, la loyauté, la trahison, la vengeance, la rédemption, la peur, la souffrance, la compassion, l’amour, la haine, l’humanité et l’occulte. L’animé explore ces thèmes à travers les personnages, leurs motivations, leurs conflits, leurs choix et leurs conséquences. L’animé pose des questions existentielles et éthiques, sans imposer de réponses ou de jugements, mais en laissant le spectateur se faire sa propre opinion et ressentir ses propres émotions.


Concernant les personnages principaux, il y a trois personnages qui m'interpellent. Il s’agit de Yūji Itadori, Satoru Gojō et Mahito. Pour Yūji Itadori :


Je le considère comme le héros idéal pour ce genre d’histoire. Il est courageux, altruiste, optimiste, loyal et drôle. Il a une force physique hors du commun, mais aussi une grande sensibilité et une volonté de fer. Il n’hésite pas à se sacrifier pour protéger ses amis et les innocents, quitte à risquer sa vie ou son âme. Il a un sens de la justice et de la morale, mais il sait aussi faire preuve de pragmatisme et de compassion. Il est capable de dialoguer avec ses ennemis, de les comprendre, de les respecter, voire de les pardonner. Il a une relation complexe avec Sukuna, qui le méprise, le manipule, le provoque, mais qui semble aussi s’intéresser à lui et à son potentiel. Il essaie de cohabiter avec lui, de le contrôler, de le défier, mais aussi de le reconnaître comme une partie de lui-même. Il est le lien entre les exorcistes et les fléaux, entre l’humanité et l’occulte, entre la vie et la mort. Il incarne les thèmes de la quête de sens, de la survie, de l’humanité et de l’occulte.


Satoru Gojō :


Le Kakashi de Jujutsu Kaisen ! Il est le mentor, le protecteur et le modèle de Yūji et des autres élèves de l’école de Tokyo. Il est le plus puissant des exorcistes, capable de maîtriser les six yeux et la technique du vide illimité, qui lui confèrent des pouvoirs quasi-divins. Il est charismatique, intelligent, confiant, sarcastique et imprévisible. Il aime taquiner, provoquer, défier et impressionner les autres. Il a un sens de l’humour particulier, souvent ironique ou absurde. Il est aussi très protecteur envers ses élèves, qu’il considère comme sa famille. Il les encourage, les soutient, les conseille, les soigne et les sauve. Il a une vision du monde qui le pousse à remettre en question les règles et les traditions des exorcistes, qu’il juge obsolètes et injustes. Il veut changer le statu quo, réformer le système et créer un monde meilleur pour les siens. Il est l’ennemi juré des maîtres des fléaux, qui le craignent et le haïssent, et qui cherchent à tout prix à le neutraliser. Il incarne les thèmes de la puissance, de la liberté, du changement et de la révolution.


Et Mahito :


Il est le principal antagoniste de la première saison de l’animé. Il est un fléau de rang spécial, qui incarne la haine et le mépris des humains envers eux-mêmes. Il a le pouvoir de manipuler les âmes, ce qui lui permet de modifier son apparence, de créer des monstres et de déformer les corps et les esprits de ses victimes. Il est cruel, sadique, arrogant, curieux et imprudent. Il aime expérimenter, jouer, tuer et souffrir. Il n’a aucun respect pour la vie humaine, qu’il considère comme inférieure et insignifiante. Il est fasciné par Yūji, qu’il voit comme un cas unique et un rival potentiel. Il est le chef des maîtres des fléaux, qui partagent sa vision nihiliste et anarchiste du monde. Il est le symbole du mal absolu, de la corruption et de la perversion. Il incarne les thèmes de la mort, de la souffrance, de la haine et de l’inhumanité.


Concernant l’animation et le chara-design du studio MAPPA, je suis émerveillé par la qualité et la beauté du travail réalisé ! Le studio MAPPA a su adapter le style et l’expressivité du manga, tout en lui apportant sa propre touche et sa propre identité. Les personnages sont fidèles, attachants, variés et charismatiques. Les fléaux sont effrayants, dégoûtants, étranges et fascinants. Les décors sont réalistes, détaillés, immersifs et contrastés. Les couleurs sont vives, harmonieuses, nuancées et symboliques. Les mouvements sont fluides, dynamiques, précis et spectaculaires. Les combats sont intenses, rythmés, inventifs et époustouflants. Les effets spéciaux sont subtils, élégants, magiques et impressionnants. Les expressions sont vivantes, sincères, émouvantes et marquantes. Décidément, entre la troisième partie de Shingeki no Kyojin et Chainsaw Man, le studio MAPPA nous gâte avec des adaptations de qualité qui respectent et magnifient les œuvres originales !


Au niveau de la bande-son, les openings et endings sont entraînants, tout comme les OST qui collent parfaitement à l’ambiance de l’animé. Le premier opening, chanté par Eve, est une chanson rock dynamique et entraînante, qui met en avant les personnages principaux et leurs pouvoirs, en les montrant dans des scènes d’action ou de dialogue. Il donne un aperçu de l’univers, du ton et du style de l’animé. Il est accompagné d’une animation fluide et colorée qui met en valeur le chara-design et les effets spéciaux. Il est très entraînant ! Le deuxième opening est une chanson rock énergique et entraînante qui met en avant les personnages principaux et leurs pouvoirs en les montrant dans des scènes d’action ou de dialogue. Il donne un aperçu de l’univers, du ton et du style de l’animé. Il est accompagné d’une animation fluide et colorée qui met en valeur le chara-design et les effets spéciaux. Il est également très entraînant !


Quand au premier ending, c'est une chanson funk et hip-hop, qui contraste avec le ton sombre de l’animé mais qui apporte une touche de légèreté et de fun. Il met en scène les personnages dans un style cartoon qui dansent et s’amusent dans un décor urbain. Le deuxième ending, chanté par Cö shu Nie, est une chanson pop mélancolique et touchante, qui exprime les sentiments de tristesse, de solitude, de désespoir et d’espoir des personnages. Elle reflète les thèmes de la perte, du rêve, du sacrifice et de la rédemption. Elle est accompagnée d’une animation sobre et sombre, qui montre les personnages dans des situations quotidiennes ou dramatiques. Elle est très émouvante et fait réfléchir sur le sens de l’histoire. Les OST, composés par Hiroaki Tsutsumi, Yoshimasa Terui et Arisa Okehazama, sont des musiques variées et adaptées aux différentes situations et émotions de l’animé. Elles vont du rock au jazz, en passant par le classique et l’électro. Elles créent une atmosphère immersive, intense, dramatique, comique ou émouvante, selon les besoins. Tout ce qu’il faut pour définitivement adorer l’animé ! Bref, cet animé est un régal, avant d’entamer la deuxième saison !


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Mais avant d’aborder la deuxième saison, j’ai déjà abordé le problème du surhype dans les animés avec Chainsaw Man, que vous pouvez lire ici. Toutefois, cette fois-ci, j’aimerais explorer la question sous un angle différent avec Jujutsu Kaisen. Jujutsu Kaisen est un anime qui a connu un succès phénoménal en 2020-2021, au point de devenir l’un des plus populaires et des plus acclamés de l’année. Il a bénéficié d’une large couverture médiatique, d’une forte présence sur les réseaux sociaux, d’une adaptation fidèle et de qualité par le studio MAPPA et d’un engouement sans précédent de la part des fans. Il a remporté de nombreux prix et distinctions, tels que le Crunchyroll Anime Awards 2021, le Tokyo Anime Award Festival 2022, ou encore le Newtype Anime Awards 2020-2021. Il a également battu des records d’audience et de ventes, dépassant les 80 millions d’exemplaires écoulés pour le manga et les 300 millions de vues pour l’opening Kaikai Kitan sur YouTube. Il a su profiter du contexte favorable créé par le COVID-19, qui a provoqué une crise sanitaire et sociale, qui a perturbé l’industrie du cinéma et de l’animation, et qui a favorisé le développement et la popularité des plateformes de streaming.


Face à un tel phénomène, je me suis demandé si Jujutsu Kaisen méritait vraiment toute cette hype, voir carrément, est-ce que ça vaut le coup de regarder de mon côté et s’il ne s’agissait pas d’un effet de mode, et d’une manipulation marketing. Eh bien, je suis finalement content que Jujutsu Kaisen soit un excellent animé, qui a su renouveler le genre du Shōnen en proposant une histoire originale, des personnages attachants, des combats épiques, des thèmes profonds et des émotions fortes. Je pense qu’il a su toucher un large public, grâce à son univers riche et captivant, son humour décalé, son animation sublime et sa bande-son entraînante. Je pense qu’il a su se démarquer des autres anime du même genre, en apportant sa propre touche et sa propre identité. Je pense qu’il a su créer une communauté de fans passionnés, qui partagent leur enthousiasme, leurs analyses, leurs théories, leurs fanarts, leurs cosplays et d'autres choses. Je pense qu’il a su s’inscrire dans l’histoire de la Japanimation et qu’il a encore beaucoup de potentiel à exploiter.


Cependant, je dois avouer que la surhype m’a aussi agacé et que certains aspects de Jujutsu Kaisen m’ont déplu, voire énervé. Je n’aime pas que la surhype crée des attentes trop élevées, qui ne sont pas forcément satisfaites par l’œuvre elle-même. Je n’aime pas que la surhype provoque des réactions excessives, qui nuisent au respect et à la tolérance entre les fans et les critiques. Je n’aime pas que la surhype crée des séparations, des conflits, ou des rivalités entre les différents groupes de spectateurs, qui se jugent, se critiquent, ou s’insultent les uns les autres, en fonction de leur niveau de connaissance, de leur préférence, ou de leur opinion sur l’animé. Je n’aime pas que la surhype engendre des préjugés, des stéréotypes, ou des discriminations, qui visent à dévaloriser, à marginaliser, ou à exclure ceux qui ne partagent pas la même vision, le même intérêt, ou le même enthousiasme pour l’animé. Je n’aime pas que la surhype fasse croire que celui qui ne regarde pas suffisamment d’animé, est un gros ksos. Ce n’est pas vrai ! Celui qui l’est vraiment, c’est celui qui l’est ! Il n’y a pas de règle, de norme, ou de critère qui détermine qui est un vrai fan, un bon connaisseur, ou un expert en animé. Chacun a le droit de regarder ce qu’il veut, comme il veut, quand il veut, sans avoir à se justifier, à se comparer, ou à se conformer aux autres. Chacun a le droit d’aimer, de détester, ou d’être indifférent à un animé, sans avoir à subir, à infliger, ou à supporter des pressions, des jugements, ou des violences de la part des autres. Chacun a le droit de s’exprimer, de discuter, ou de débattre sur un animé, sans avoir à imposer, à accepter, ou à rejeter des opinions, des arguments, ou des preuves de la part des autres.


C’est pourquoi je n’ai pas regardé Jujutsu Kaisen en même temps que sa diffusion hebdomadaire, mais que j’ai préféré attendre que la première saison soit terminée et que le buzz se calme un peu, pour la découvrir à mon rythme, sans me laisser influencer par les avis extérieurs. Je pense que c’est une bonne façon de profiter pleinement de l’œuvre, sans subir la pression de la hype, ni se priver du plaisir de la découverte. Je pense que chacun devrait pouvoir regarder Jujutsu Kaisen comme il le souhaite, sans se laisser dicter son opinion par les autres, ni imposer son opinion aux autres. Je pense que Jujutsu Kaisen est un anime qui mérite d’être vu mais pas forcément d’être surhypé.


Je pense aussi que la surhype n’est pas suffisamment justifiée pour que les gens fassent n’importe quoi, que ce soit sur Internet ou IRL. Je n’aime pas que la surhype entraîne des comportements irrespectueux, irresponsables, voire dangereux, de la part de certains fans. Je n’aime pas que la surhype incite à la consommation excessive, au piratage, au harcèlement, à la violence, à la discrimination, à la désinformation et à toute autre forme de nuisance. Je n’aime pas que la surhype nuise à la réputation, à la qualité, ou à la créativité de l’œuvre, ou de ses auteurs, ou de ses adaptateurs. Je n’aime pas que la surhype dénature le sens, la valeur et l’originalité de l’œuvre, en plus de ses messages et de ses symboles.


Il y a également beaucoup de gens découvrent le monde des animés avec Jujutsu Kaisen, et que parmi ces gens, il y a ceux qui le découvrent via des vidéos “react” sur YouTube, que j'ai avais mentionné sur la critique de Chainsaw Man. Ce sont des vidéos où l’on réagit directement face caméra sur des sujets très vastes. Et les animés font partie de ce phénomène qui apparaît à l’ère COVID et qui devient de plus en plus populaire. Ces vidéos, si elles peuvent attirer l’attention, la curiosité et l’amusement du public, peuvent aussi induire en erreur, en confusion et en déception ceux qui les visionnent, qui ne voient qu’une partie, qu’une interprétation et qu’une réaction de l’animé, sans avoir le recul, le contexte et la compréhension nécessaires pour l’apprécier pleinement. Ces vidéos, si elles peuvent créer du lien, du partage et de la convivialité entre les fans, peuvent aussi créer de la distance, de la méfiance et de la rivalité entre les différents groupes de spectateurs, qui se basent sur les vidéos “react” pour juger, critiquer, et comparer les animés, sans avoir leur propre opinion, leur propre analyse et leur propre critique. Ces vidéos, si elles peuvent valoriser, promouvoir et soutenir la Japanimation, peuvent aussi la dévaloriser, la banaliser et la dénaturer, en la réduisant à des clichés, des stéréotypes et des modes, sans respecter l’œuvre, les auteurs, les adaptateurs et les fans de la Japanimation.


Et que ces mêmes gens, qui n’ont pas du tout les codes de la Japanimation et de l’industrie du spectacle, se permettent de critiquer (en bien ou en mal) de manière à ce que ce sont eux qui découvrent ce genre d’animé, voire carrément ce qu’ils appellent dans chaque animé “OMG C’EST L’ANIMÉ DU SIÈCLE !!!”. Je n’aime pas que ces gens se croient plus légitimes, plus compétents et plus influents que les autres, alors qu’ils n’ont pas la moindre connaissance, la moindre expérience, ou la moindre culture en matière d’animation japonaise. Je n’aime pas que ces gens gagnent beaucoup d’argent, de notoriété et du pouvoir, grâce à ce genre de contenu, alors qu’ils ne font que profiter de la hype, de la naïveté et de la curiosité des nouvelles venues. Je n’aime pas que ces gens fassent le plus de bruit (dans tous les sens du terme) sur les réseaux, alors qu’ils ne font que répéter, amplifier et déformer ce que les autres disent, pensent et ressentent.


Un exemple qui incarne ce phénomène est Nicholas Light, un YouTubeur américain, soit-disant “rappeur” qui depuis la découverte du septième opening de Shingeki no Kyojin, est un total révélation pour lui ! Depuis, il a supprimé toutes ses anciennes vidéos sur la Pop américaine (Katy Perry, Rihanna, Imagine Dragon,…) pour se concentrer sur sa découverte du monde de l’animé. Pourquoi j’ai pris lui comme exemple ? Parce qu’il résume à lui-seul l’archétype d’un américain lambda non fan d’animé qui le découvre : bête, bruyant, niais, stupide, ignorant, arrogant, immature et surtout, ne fait pas l’effort de connaître des lexiques de base du monde de la Japanimation et de la culture japonaise (Shōnen, Nekketsu, Tsundere, Yandere, Seiyū, Geisha, Hikikomori, Otaku, Gyaru, Ikemen, Bishonen,…). Ça fait maintenant 2 ans qu’il est dans la Japanimation et je n’ai pas entendu une seule fois l’un des vocabulaires ci-dessus, si ce n’est Isekai et Waifu dans ses vidéos. Je ne vais pas me vanter mais en 2 ans d'animé, j'ai largement plus de vocabulaire que lui ! C’est dire du niveau de rien-à-foutre alors qu’il en a regardé une bonne vingtaine d’animés au total. Il se contente de réagir de manière exagérée, de faire des commentaires sans intérêt et de copier ce que les autres disent, sans apporter de valeur ajoutée, de critique constructive et de respect pour l’œuvre. Il profite de la popularité des animés pour attirer des vues, des abonnés, ou des sponsors, sans se soucier de la qualité, de la diversité et de la créativité de la Japanimation. Il représente tout ce que je déteste chez les gens qui découvrent le monde des animés avec Jujutsu Kaisen et qui se croient plus légitimes, plus compétents et plus influents que les autres.


C’est pourquoi je vous mets en garde contre les vidéos “react” que peuvent regarder cette génération d’aujourd’hui. Ces vidéos sont souvent superficielles, biaisées, manipulatrices et mensongères, en tout cas sur les vidéos react animé. Ces vidéos ne reflètent pas la réalité, la complexité et la diversité de la Japanimation. Ces vidéos ne respectent pas l’œuvre, les auteurs, les adaptateurs et les fans de la Japanimation. Je pense que ces vidéos ne vous apportent rien, ni en termes de divertissement, ni en termes d’information, ni en termes d’éducation. Ces vidéos sont donc à éviter et à ignorer. Et pour finir, je tiens à préciser que ce n’est pas de la jalousie que je ressens envers ces gens qui gagnent plus que moi mais de la colère et de l’indignation. Je n’ai rien contre le fait de gagner de l’argent, de la notoriété et du pouvoir, tant que c’est fait de manière honnête, respectueuse et méritée. Je n’ai également rien contre le fait de partager son avis, son analyse et sa critique, tant que c’est fait de manière argumentée, constructive et tolérante. Je n’ai rien contre le fait de découvrir le monde des animés, tant que c’est fait de manière curieuse, ouverte d'esprit et humble.


Ce que je n’aime pas, c’est que ces gens nuisent à la qualité, à la diversité et à la créativité de la Japanimation, en la réduisant à des clichés, des stéréotypes et à des modes. C’est pour toutes ces raisons que je déteste la surhype et que vous devez vous protéger à tout prix contre ce genre de phénomène de société, qui malheureusement, devient de plus en plus fréquent depuis l’après COVID, et pas uniquement dans la Japanimation, mais dans toutes les sources de divertissements, avec l’essor des plateformes de streaming, avec Netflix, Crunchyroll, Amazon Prime Video et d’autres services. Ces plateformes, si elles offrent un accès facile et rapide à une multitude de contenus, peuvent aussi favoriser la consommation passive, le zapping, le conformisme et la superficialité. Elles peuvent également compromettre la rémunération, la reconnaissance et la liberté des créateurs, les obligeant à se conformer aux exigences, aux normes et aux tendances du marché. De plus, elles peuvent engendrer une dépendance, une addiction et une aliénation chez ceux qui les consomment, les privant ainsi de contrôle, de sens et de plaisir dans leur consommation.


C’est pourquoi je vous conseille de faire preuve de discernement, de curiosité et de critique, lorsque vous regardez des animés ou tout autre type de divertissement. Je vous conseille de ne pas vous laisser influencer par la hype, par les médias et par les réseaux sociaux mais de vous faire votre propre opinion, en fonction de vos goûts, de vos attentes et de vos valeurs. Je vous conseille de ne pas vous limiter à un seul genre, à un seul style, ou à une seule source mais de diversifier vos choix, de découvrir de nouvelles œuvres et de soutenir de nouveaux créateurs. Et pour finir, je vous conseille de ne pas vous enfermer dans une bulle, dans un fanatisme et dans une rivalité mais de dialoguer, d’échanger et de partager avec les autres, dans le respect, la tolérance et la bienveillance. Voilà, c’est tout pour ma critique complète de Jujutsu Kaisen.

Créée

le 3 mars 2024

Critique lue 16 fois

Elysion77

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