Killing Eve
7.3
Killing Eve

Série BBC America (2018)

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Je n'étais pas convaincu en me lançant dans une série ayant pour actrice principale Sandra Oh. Principalement, pardon, seulement connue pour son rôle dans cette série hospitalière dont je peine à me rappeler le nom (le truc qui mélange Plus Belle La Vie et Urgence) et qui semble être entourée d'une armée de fanboys aveuglés par les restes d'une aura qui malheureusement persiste autour d'elle. En témoignent les récompenses qu'elle a reçu malgré son manque cruel de talent dans Killing Eve. Il s'agirait de grandir la fanbase... Il s'agirait de grandir...


Parlons en du personnage de Eve, chaque épisode ce sont les mêmes interrogations:
"Comment ne s'est-elle pas encore brisé la nuque en trébuchant dans un escalier ou sur une peau de banane?"
"Comment peut-on être aussi demeuré et faire partie du MI5/6?"
"Pourquoi Villanelle ne l'a pas tué en lui faisant un croche-pied? Ou simplement en la poussant dans un rosier?"


Parce qu'il faut le dire, soyons honnête, elle n'a rien. Nada. Que tchi. Et ça ne vaut pas la peine de s'attarder plus sur elle. Après tout le vide et l'ennuie générés par son personnage ne font que mettre le vrai talent en lumière, j'ai nommé Villanelle, ou plutôt Jodie Comer.


Jodie Comer c'est le moteur et l'essence de la série, elle démarre au quart de tour et plus les saisons passent plus elle accélère dans la folie, d'ailleurs je suis sûr qu'elle rendrait même un Fast & Furious crédible. Le potentiel de cette actrice est tout bonnement incroyable et je lui souhaite de prospérer en trouvant sa place dans d'autres productions à la hauteur de son talent.


Son personnage de Villanelle, un tantinet agaçante et gamine au début, se révèle peu à peu drôle et (im)prévisible. On lui pardonne même de se téléporter instantanément n'importe où en Europe tant cela crée des scènes devant lesquelles on frissonne d'impatience. Elle n'a aucune limite et traverse des phases qui laisse souvent planer le doute quant au sort de ses futures victimes


(cf la scène du gosse à l’hôpital: "Elle ne va pas oser... Non, elle est quand même sympa dans le fond... Mais quelle tarée !").


Fiona Shaw et Kim Bodnia forment quant à eux un duo très intéressant et campent très bien leurs personnages, sombre et froid pour Carolyn, enjoué et calculateur pour Konstantin. Rien à redire, le casting est vraiment bon et la série prend bien le temps de développer ses personnages.


La surprise se fait aussi d'un point vue sociétal, Killing Eve est une bouffée d'être frais, une ode à la féminité et au talent de la femme dans une époque ou la plupart des séries tendent à se remplir d'insipidités nauséabondes pour rentrer dans les standards des féminazies qui se déchaînent en permanence sur les réseaux sociaux.
Ici on donne naturellement la part belle aux femmes, sans artifices, sans surenchère. Le script malgré ses incohérences est réfléchi et ne cherche pas à plaire à tout prix. La notion de féminité diffère selon les personnages et c'est ce qui fait tout le charme de la série. On en redemande !

Kagamiz
8
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le 9 sept. 2020

Critique lue 791 fois

2 j'aime

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