L'Attaque des Titouans

Si certains ont détesté le flou de la première partie et adoré la seconde lorsqu'on se recentre sur notre entre-les-murs… bah vous souffrez de syndrome de Stockholm. Car ça devrait être tout l'inverse.

La manière énigmatique d'introduire Mahr, dans un parallèle qui semble d'un autre temps, est très intelligente car permet de nous ranger de leur côté. Or c’est un exploit qui aurait été difficile autrement, après 3 grandes saisons à suivre Eren et le commando de Livaï. On découvre donc un autre monde qui remet en question toutes nos affinités pré-établies et qui délisse nos personnages ainsi que leur univers.

Par contre lorsqu’on se recentre sur notre lieu habituel, on se fout de la gueule du monde comme SC et ses fiches séries de merde. Pour chipoter, esthétiquement, on perd en qualité d’animation et, scénaristiquement, on sur-complexifie notre histoire d’une manière des plus farfelues avec des ressorts d’actions pitoyables. C’EST QUOI CE LIQUIDE «cérébrospinal» DE SIEG SÉRIEUSEMENT ? Son sperme ? Ses expirations qui condensent les jours d’Automne car à cette saison Sieg est tiers-eldien, tiers-titan-singe, tiers-nuage ? Je me mets un équipement tridimensionnel dans le cul en attendant d’avoir une explication à cette connerie injustifiable et décrédibilisante ? Nous qui étions pourtant dans un univers si réaliste, à la frontière de la dystopie…

L’idée de milice révolutionnaire, elle, est bien plus justifiable et intéressante, puis permet de réunir les développements du premier arc de Mahr et de nos trois premières saisons pour aller vers une certaine idéologie et une résolution finale. Cependant l’évolution de nos anciens chouchous n’est pas cohérente, nos plus sensibles sont déshumanisés à l'instar d'Eren. À l’inverse Mikasa chiale durant la réunification du trio, qui se solde par un lynchage qui fait grimacer.

Entre le gloubi-boulga narratif, le bordel sur les familles, et le changement radical de notre héros qui semble dans le mensonge tout du long, on se demande si l’auteur n’a pas abusé durant la rédaction du scénario de cocktails à base de Jäger. Bah quoi ? Tu pensais vraiment que j’allais conclure sans jeu de mot foireux ? Ce n’est pas savoir qui tient les rênes.