Grande admiratrice de l’époque de la Régence, je dois dire qu’on s’éloigne beaucoup de l’univers des romans ou des adaptations de Jane Austen.
Par curiosité, j’ai tout de même regardé, puisque j’ai lu plusieurs de ces romans et visionné nombre de films et séries historiques. J’ai trouvé intéressant de voir des personnages noirs représentés en tant que reine ou duc, car à l’époque cela aurait été impossible tant la société était codifiée. Donc, d’un point de vue symbolique, pourquoi pas — ma communauté étant ainsi visible, je ne vais pas m’en plaindre.
En revanche, ce premier volet m’a semblé pousser le wokisme à l’extrême, et je n’ai pas vraiment accroché. Le ton était un peu trop cru à mon goût, alors que je ne suis pourtant pas prude. Ce qui m’a surtout gênée, c’est le rôle du duc : j’avais l’impression que l’acteur lui-même ne savait pas trop ce qu’il faisait là.
Par contre, pour moi, la meilleure des trois saisons reste sans conteste celle centrée sur Kate Sharma et Anthony Bridgerton. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai attribué une note plus élevée à cette deuxième histoire. On y trouve beaucoup moins de nudité que dans la première saison, et le couple, plus mature, évolue avec davantage de pudeur et dans le respect des codes sociaux très stricts du XVIIIᵉ siècle. La passion entre eux s’installe progressivement et monte en intensité, et l’intrigue est bien construite jusqu’à la déclaration finale d’Anthony, qui vient couronner le récit.