La première saison de Le Dernier Samouraï Debout m’a surpris bien plus que prévu. Ce n’est pas seulement une question de rythme — même si la série file à toute vitesse —, c’est cette sensation constante d’être au bord du vide, comme si chaque épisode pouvait exploser d’un moment à l’autre. Le début est puissant, mais ce qui accroche vraiment, c’est que l’intensité ne baisse jamais. Quand tu t’en rends compte, tu as déjà enchaîné deux épisodes.
L’équilibre entre l’action et le contexte historique fonctionne mieux qu’il n’y paraît. Par moments, on dirait presque un jeu vidéo, puis soudain la série t’enfonce dans ce Japon du XIXᵉ siècle plein de tensions, de changements et de traditions qui se fissurent. Sur le papier, le mélange semble étrange, mais ça marche parce que la série reste concentrée : directe, dynamique, mais avec assez de respirations pour regarder les personnages vivre.
Le protagoniste est très bien écrit. Pas besoin de grands discours pour le comprendre. Il est fatigué, abîmé, mais il avance. Dans un genre souvent rempli de clichés, ici on finit vraiment par s’attacher. Même les personnages secondaires, qui auraient pu passer inaperçus, obtiennent des instants qui laissent imaginer toute une vie derrière eux.
Visuellement, c’est superbe. Certains plans ressemblent à des illustrations de vieux mangas, d’autres évoquent Shōgun, et parfois on bascule dans un pur “battle royale” moderne. La photographie s’amuse beaucoup, et le travail sonore est impressionnant. Chaque choc de lames fait mal. Chaque course, chaque embuscade, chaque respiration dans les bambous te plonge plus loin dans l’histoire.
Est-ce que tout est parfait ? Non. Il y a des passages un peu trop rapides, un ou deux personnages qui mériteraient davantage… mais l’ensemble fonctionne tellement bien qu’on pardonne sans réfléchir. Et quand arrive la fin, tu restes avec ce mélange d’adrénaline et de curiosité : “Bon… et maintenant ?”. Si une série te laisse dans cet état, c’est plutôt bon signe.
En espérant une deuxième saison rapide. Il reste beaucoup à explorer, et vu la fin, l’envie est déjà là.