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Et voilà, première série de la reprise du boulot. Ben oui, je me suis rendu compte que le meilleur moment pour reprendre les séries, c'était au boulot. Pas pendant les heures de travail, ce serait difficile en tant que prof, mais durant les heures de fourche ou ma pause du midi quand je n'ai pas de corrections (ou quand c'est naze, alors je laisse en fond sonore). Mon nouvel horaire va bientôt arriver, j'espère que je n'aurai pas plus d'heures de fourche, mais si c'est le cas, je sais que je vais pouvoir enfin avancer dans ma mission sérielle.


Je suis content de n'avoir pas eu de correction afin de bien me concentrer sur cette série qui est plutôt chouette à suivre. Les épisodes sont tous de bonne facture, seul le second m'a paru un peu trop dispersé dans sa narration (trop de thèmes, ça part dans tous les sens). Globalement, le reproche que l'on peut faire, c'est que les auteurs ne vont pas assez loin dans leurs idées (et ce n'est pas forcément lié à la durée, car certains épisodes font plus d'une heure et l'on reste malgré tout avec cette insatisfaction). Mais cela reste assez bon, sans doute la série se rapprochant le plus de la "Twilight Zone" (alors que tant d'autres ont essayé de le faire en vain) ; le plus déroutant, c'est la cruauté assumée dans cette série ; qu'ils soient gentils ou méchants, beaucoup de personnages meurent de façon atroces et on les plaint. Et ça fait du bien de voir un tel point de vue, et non pas une bienveillance stupide. L'horreur, ce ne sont pas seulement les monstres mais bien la psychologie humaine, que ce soit ce jeune homme qui aura mis de côté sa vie et ses rêves pour tenir une promesse envers sa défunte soeur, cette femme qui veut s'intégrer dans la société ou encore ce couple qui se cherche sur une île perdue... Et puis le paranormal est assez vite accepté par les personnages, comme si eux aussi comprenaient que ce n'était pas l'aspect le plus étrange de leur histoire.


La mise en scène est globalement réussie ; c'est assez anonyme dans la façon de réaliser, personnellement je ne pourrais pas distinguer un réal d'un autre, mais ce que l'on appréciera ce sont les moyens mis à disposition : ainsi le découpage est varié, les mouvements de caméra ambitieux, les reconstitutions saisissantes (et il y en a à chaque épisode). Les acteurs sont toujours très bons, c'est même l'occasion de découvrir les talents cachés de certains (comme l'acteur de Walking Dead qui offre ici une prestation très douce et subtile). La BO passe bien. Les effets spéciaux sentent le faux, le CGI, mais on a vu pire et puis tout ne repose pas sur le numérique, alors ça passe ; je n'irai pas jusqu'à dire que c'est filmé à l'ancienne, mais clairement Del Toro a dû imposer quelque chose du genre dans le cahier de charge.


Bref, chouette série.

Fatpooper
7
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le 24 sept. 2023

Critique lue 51 fois

Fatpooper

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