Le jeu n'en vaut pas la chandelle.

S'il avait fallu noter le dernier épisode j'aurais aisément mit un 8. Un beau final, vraiment bien réalisé, prenant et émouvant. Mais... il faut quand même se manger 6h d'instagram de starlette auparavant. Un produit finalement bien marquetté, une belle salade smart chic avec tout ce qu'il faut pour plaire : De belles images, de beaux costumes, le style des années 60, une jolie fille badass qui enchaîne les plans et les victoires stylées avec un costume différent chaque plan et un filtre instagrame sur tout ça. Mais mettre à l'écran un personnage intelligent (et un bon brin cliché) ne fait pas une série intelligente pour autant et j'ai eu assez vite cette impression désagréable de m'être fait avoir sur l'emballage. L'ensemble est très linéaire, répétitif et in fine sonne assez creux. Le scénario manque d'angles d'attaque et reste assez superfitiel. En résulte des péripéties mises bout à bout, ponctuées de tournois d'échec, qui ne se tiennent pas ou peu entre elles et pourraient être interverties chronologiquement presque sans gêne. Le jeu du personnage principal, à l'écran 90% du temps, est monotone et consiste à enchaîner des airs de mannequin boudeur et des oeillades effarouchées.
Malgré tout l'emballage est effectivement assez beau, même si la plupart du temps sans originalité et très polissé. Tout est propret et bien repassé. La série a tout de même le mérite de traiter, du moins esthétiquement, un thème rare et il faut l'avouer pas forcément facile. De plus quelques sous thèmes intéressants sont évoqués en contexte mais auraient mérité un traitement un peu plus avancé. Notamment sur le personnage principal ce qui aurait donné un peu plus de consistance à l'ensemble. Ça donne envie de jouer aux échecs et le dernier épisode est vraiment bon ce qui relève le tout. Cher payé cependant, on pourrait se contenter de l'épisode 1 2 et 7.