Ayant lu "La trace du Serpent" (Serpentine, Thomas Thompson, 1979) au début des années 1980, et ayant été fasciné à l'époque par le parcours de ce tueur énigmatique, je me suis précipité sur la série de Netflix.
Verdict: pas mal, mais...
La reconstitution historique (années 1970, les jeunes routards sur le chemin de Katmandou, etc.) est réussie. Pas aussi magique que l'année 1969 dans "Once upon the time in Hollywood", mais belles images quand même.
Tahar Rahim est très bon dans le rôle-titre, même si la personnalité du vrai Charles Sobhraj était peut-être moins univoque, plus dans la séduction.
Par contre, les 4 rôles principaux suivants, à savoir: une Québecoise, un Hollandais, une Allemande et un Belge ont tous été confiés à des acteurs britanniques. Il paraît que l'accent néerlandais de Billy Howle est à hurler (source: des Hollandais), mais entendre Jenna Coleman essayer de parler français est une torture (les Québécois en seront pour leurs frais s'agissant de l'accent de la Belle Province); il semble même qu'elle essaye de parler anglais avec l'accent français - qui, dans la réalité, serait celui d'une Canadienne, accoutumée à l'accent américain (vous suivez?)- et c'est un désastre. Je ne suis pas en mesure de confirmer que les Népalais et les Thaï étaient d'origine, mais ça jette un froid côté crédibilité. On conseillerait presque de regarder la version doublée.
Sinon, l'histoire est addictive, le suspense bien mené. Déjà pas mal, donc.