Cette deuxième saison du donghua à trame temporelle s'initie sur une redistribution des cartes et concepts que l'on pensait connaître. Plus statique en évènements, elle se déroule essentiellement le temps d'une nuit d'enquête cruciale. L'ambiance est alors plus sombre, avec une majorité de scènes nocturnes, façon thriller noir, et toujours une animation qualitative, dont un écart graphique touchant à l'épisode 9. Le rythme de cette saison change complètement puisque le scénario revient souvent en arrière pour montrer le point de vue d'autres personnages durant l'action, ce qui amène à perdre plusieurs minutes par épisode sur des redites de scènes. Par ailleurs, les facilités d'écriture apparaissent davantage quant aux capacités des personnages, amenuisant l'ambiance particulière créée en première saison. Si l'antagoniste dévoilé à la fin de celle-ci se montre plus présent sur ces 12 nouveaux épisodes, l'intrigue s'entremêle autour de personnages initialement secondaires et perd sa portée dramatique tout en donnant l'impression de constamment surenchérir sur les ressorts théâtraux, notamment en sur-abusant du cliffhanger d'épisode en épisode. Cela fait écho à Dark ainsi qu'aux productions successives de Steins;Gate, en partie bloquées sur un nœud temporel sans cesse réinterprété. Il sera alors bon d'avoir l'histoire complète de Link Click pour juger de son écriture d'ensemble.