Marvel's Daredevil
7.2
Marvel's Daredevil

Série Netflix (2015)

Voir la série

Après l’indéfendable première adaptation de Daredevil au cinéma quasi-désastreuse en tout point, Marvel décide de rebooter The Man Without Fear sous forme de série pour éviter un nouvel échec cuisant. Dans un contexte totalement différent, ayant déjà gagné le cœur du public Marvel décide de prendre des risques et confie les manœuvres à la chaine Netflix pour quatre adaptations séries de licences Marvel dont celle qui nous intéresse. Ultime essaie pour l’homme en rouge, s’il ne parvenait pas encore une fois à être apprécier il en serait fini de ses bâtons mais heureusement au vu de la qualité de la série, il y a de grandes chances pour qu’on le voit débouler sur grand écran.


En effet, Daredevil est une véritable pépite de la télévision, grâce à plusieurs points qui en font une œuvre d’exception.


Premièrement, l’un des points les plus cruciaux dans ce genre d’adaptation, c’est bien évidement la fidélité à son œuvre original. A notre grand bonheur là ou certaines adaptations de Marvel arranger les origines à leurs façons, Netflix préfère jouer la carte de la fidélité, et c’est totalement bénéfique que ça soit pour les fans ou les nouveaux spectateurs aguerris. Tout commence par un choix de casting respectueux aux premiers abords, même si les différences par rapports aux physiques des personnages originaux divergent quelques peu. Pour exemple, Charlie Cox est assez petit contrairement au véritable Daredevil ainsi que Vincent D'Onofrio qui joue un Fisk plus petit et moins large (même si il est impossible de retranscrire les vraies dimensions du Caid sur grand écran). Alors oui au début ça peut choquer quelque peu et puis après avoir vu quelques épisodes on se rend compte qu’ils n’ont pas véritablement étaient choisi pour leurs physiques mais plutôt pour ce qu’ils sont, de formidables acteurs. Le développement de ses deux personnages et irréprochable tellement la qualité d’écriture est au-dessus du lot, une véritable psychologie entre les deux personnages a lieu, comparable à celle de Graham et Hannibal dans la série éponyme. L’un ne peut se détacher de l’autre et souffre ainsi de son prochain, alors oui c’est bien beau mais certains vont tout de suite faire le rapprochement entre deux personnages que l’on n’a plus besoin de présenté j’ai nommé le Joker et Batman, et ils n’auront pas tout à fait tort.


On ne peut pas crier au plagiat loin de là au vu de l’aspect historique de la chose mais bien des similitudes opèrent entre l’homme chauve-souris et l’homme sans peur c’est simplement dû à la concurrence qu’avaient Marvel et DC Comis au milieu du XX éme siècle. Marvel avait la grande tendance de se laisser inspirer pour de nouveaux personnages par DC et ainsi déboula Daredevil.


Après cette légère phase historique expliquée reprenons notre intérêt principal. Daredevil n’est pas simplement fidèle grâce à ses personnages mais aussi grâce à son histoire. Reprenant en grande parties les arcs de Frank Miller, la base était construite il ne suffisait que de suivre les livres et c’est exactement ce qu’ils ont fait en esquivant quelques originalités des comics. On y retrouve un enfant martyre, aveuglé à cause de son héroïsme recueillie à la mort de son père par un aveugle qui l’entrainera à décupler ses sens et à se défendre tout en le formant aux idéologie du bien et du mal pour en faire un justicier. Les grandes lignes sont respectées au plus haut point même si ne comptait pas voir (pour l’instant) Elektra débouler pour amadouer notre cher Murdock. En plus de son enfance, le grand respect vient de l’humanisation du personnage en faisant tout le contraire habituel de Marvel, en créant un héros qui peut perdre, souffrir et reste tourmenté dans ses choix peu importe les conséquences de ses actes. Les révélations de Daredevil sur son entourage sont amenés avec brio dans un rythme construit et indiscutable. Bien que le héro manque parfois de noirceur, il n’en découle pas moins de l’attachement et du charisme à son diable intérieur. Encore une fois ce respect psychologique est aussi inculquer au Caid qui avant d’être véritablement ce qu’il est essayé de sauver Hell’s Kitchen, le quartier de nos compatriotes. En utilisant aussi sur lui l’humanisation, et dévoilant son côté dépressif, Netflix parvient à réussir là où le long-métrage s’était totalement écroulé.


L’influence de Batman n’a pas eu seulement lieu à l’époque, mais aussi pour la série, il y a très peu de chances que le public aurait eu un tel niveau de série et de noirceur sans The Dark Knight, véritable pilier des film de super héros « dark » . Mais cette noirceur doit parfois engendrer de la lumière et ici ce sont l’entourage de Matt Murdock qui vienne apporter cette lumière dans ses flammes. Foggy Nelson et Karen Page, signent encore une fois une fidélité quasi parfaite aux comics dans leurs rôles même si ils sont en grande parti l’un des défauts de Daredevil. En menant leurs petites enquêtes parallèle en compagnie du célèbre reporter Urich (qui ne travailler par pour le Daily Bugle cette fois ci, pour ne pas intégrer Peter Parker à la série certainement). Le rythme vient parfois à se perdre et les raisons de ce choix sont discutables au vu du réel intérêt mais rien de bien méchant, seul que 10 épisodes auraient probablement ne suffit à effacer cette partie et ces ficelles scénaristiques.


L’aspect religieux est une pièce maitresse des enjeux de notre antagoniste, elle représente sa ligne à ne jamais dépasser. Murdock étant un catholique de nature, il n’hésitera pas à aller trouver refuge dans la confession pour calmer son mal intérieur. Abordé de façon agaçante dans bien des œuvres, Daredevil réussi à rendre cette partie intéressant grâce à une qualité d’écriture des dialogues intelligente. Le bien et le mal sont ici alors subjectifs selon les règnes de la justice, justice arbitraire ici vu que la loi ne suffira pas pour Matt à emprisonner le mal.


La mise en scène est aussi un point marquant grâce à une photographie des plus réussis et des chorégraphies de combats qui n’auront jamais eu un tel niveau sur petit écran malgré un trop grand nombre de coup portés à coté. Pour exemple, le plan séquence du deuxième épisode n’est nullement sans rappeler la chorégraphie asiatique. Le style de combat de l’homme en rouge est ainsi respecter au plus haut point dans sa lutte contre la criminalité de Hell’s Kitchen, un point qui peut paraitre cliché quand on voit les éternels russes de la mafia au premier plan mais nécessaire au bon fil du développement du personnage. Tout ça sur une bande sonore discrète mais implacable, elle crée un véritable suspense lors des scènes à enjeux.


En conclusion, Daredevil est un énorme réussite et se verra attribuer une nouvelle saison au vu des rendues critiques et spectateurs sans trop de soucis. Ainsi, The First Defender naitra si les autres séries parviennent à faire aussi bien, en espérant quand même que Netflix change son costume final indéfendable de mauvais gout. On peut espérer aussi un avenir chez les vengeurs, vu que Daredevil est définitivement la meilleure série de super héros.

KenshiMaster
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleures séries de 2015

Créée

le 21 avr. 2015

Critique lue 369 fois

2 j'aime

KenshiMaster

Écrit par

Critique lue 369 fois

2

D'autres avis sur Marvel's Daredevil

Marvel's Daredevil
Gothic
7

Ma c-6-t va crack-er

Marvel's Daredevil est un show qui veut s'imposer dès son générique, paré d'un design classieux et musique idoine. Une grande maîtrise dans l'écriture, un soin énorme sur la mise en images. Et des...

le 24 mars 2016

52 j'aime

15

Marvel's Daredevil
LudoDRodriguez
8

Aujourd'hui je me suis laissé tenter par le Diable...

Il me faut bien l'avouer, l'adaptation de Daredevil nous proposant Ben Affleck dans le rôle du Démon Gardien, m'avait laissé un goût plutôt amer...Aujourd'hui, je me suis installé devant mon écran,...

le 10 avr. 2015

52 j'aime

8

Marvel's Daredevil
Marvellous
10

Le Diable vous cuisine

Ce n'est pas tous les jours qu'un produit télévisuel estampillé Marvel connait un succès colossal. Et cela trois fois de suites. La saison 1 de Daredevil a enchanté la plupart des gens, réconciliant...

le 26 mars 2016

38 j'aime

14

Du même critique

Kingsman - Services secrets
KenshiMaster
4

Teensman

Initialement prévu pour réaliser la suite de X-men Le commencement, Matthew Vaughn décida de laisser la place libre à Bryan Singer pour son Days Of Futur Past, et se lança ainsi dans un projet qui...

le 27 févr. 2015

10 j'aime

5

Les Gardiens de la galaxie
KenshiMaster
9

Star Wars by Marvel

Avant dernier film de la phase 2 de Marvel Studio, et toute nouvelle licence cinématographique pour la firme aux super-héros, "Les Gardiens de la Galaxie" très peu connu du grand public est l'opposé...

le 14 août 2014

8 j'aime