(Avis global sur la saison 1, y'a probablement quelques mini spoilers si vous n'avez pas tout vu)
Mouais.
Ça a commencé de façon intrigante et lente, un peu comme une série HBO où tu te rends compte au 9e épisode que ce que tu regardes est une tuerie. Sauf qu’au 9e épisode de Jessica Jones, j’avais qu’une envie : que Killgrave me force à stopper la série. Parce que je n’ai pas eu le courage.
Il y a des bonnes idées. Le bad guy évidemment. Le côté légèrement cra-cra alcool/sexe/lesbiennes (pour un Marvel, on s’entend). Krysten Ritter, parfaite pour le rôle. Et une ou deux storylines parallèles ("Patsy" et la jeunesse de Jessica, en gros).
Le reste oscille entre le complètement raté et le catastrophique, au choix. Killgrave perd sa classe plus vite qu’une stripteaseuse perd son string. Le voir manipuler ses victimes devient tellement redondant que les scénaristes se voient obligés d’écrire des scènes de plus en plus violentes (ça commence par une partie de poker qui tourne mal ou un flic qui doit se jeter d’un immeuble et ça termine avec des bras dans des mixeurs et des coups de ciseau dans le coeur).
Puis il y a les personnages secondaires. Je n’ai jamais rien vu d’aussi mal écrit depuis très longtemps. Le tox et la folle incestueuse, le super-flic shooté aux médocs, Luke "0 charisme" Cage. Bref, on s’en fout royalement, mais ça te bouffe systématiquement une moitié d’épisode. Entre ça, les quelques incohérences ou carrément la bêtise des personnages, et un enjeu qui diminue au fil de la saison, ben ça te demande pas mal d’efforts pour t’accrocher.
Je remercie donc la lecture automatique de Netflix, qui aura eu raison de ma fainéantise.
Oh, et le générique est moche. Rendez-nous Daredevil. Au moins il se passera des vraies choses intéressantes à Hell’s Kitchen.