Retour sur les deux saisons de cet anime à l'intrigue assez improbable. Imaginez : Satoru se promène dans la rue et se fait poignarder à mort ; sa conscience est alors réincarnée en un slime (créature gélatineuse) dans un monde fantastique au fonctionnement très RPG. Et ça fonctionne plutôt bien ! Car l'essence de l'anime est d'être profondément bienveillant ; ce qui donne une ambiance très feel good et gentillette où notre héros répand la bonne parole et adoucit le monde entier. Il y a peu de menace véritable, et on a souvent l'impression d'être devant une parodie de RPG tant toutes les mécaniques y sont utilisées. Côté animation, c'est bien équilibré, assez pétillant même pour refléter ce ton joyeux, et un peu plus débridé lors des combats biens exagérés. Car notre slime protagoniste, en plus d'avoir une âme extrêmement pure, est un personnage aux pouvoirs abusément supérieurs et pratiquement omniscient, tout en échouant jamais.
On a donc une première saison plutôt amusante, le temps de se familiariser avec ce concept et la facilité qu'a notre protagoniste à dominer toutes les situations. Ces 24 épisodes sont surtout une grosse introduction où le perso principal construit son deck de compagnons (et ça pullule de personnages), teste ses compétences, et nous présente les subtilités de ce nouveau monde (non exempt de fans service). La saison 2, quant à elle, profite de cette notoriété acquise par l'anime et a tendance à beaucoup se répéter et gagner du temps sur des scènes de vie quotidienne qui ne débouchent que sur des gags. Pareillement, la deuxième moitié de saison s'éternise sur des épisodes d'exposition dans le simple but de faire patienter les téléspectateurs. Malgré tout, on a de jolies scènes de confrontation, même si les challenges sont expéditifs et les résolutions de nouveau simplistes. On note, tout de même, qu'en dépit de son apparence guillerette et innocente, l'anime n'hésite pas à représenter des scènes graphiques et choc (décapitation, génocide, torture...), ce qui montre une certaine noirceur dans l'écriture.