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Il y a de quoi se méprendre avec cette série WTF niponne ni mauvaise. Le pitch ? Kumiko, étudiante quelque peu timide rencontre Kenichi, un jeune homme entreprenant dans la résidence universitaire où ils cohabitent. Les deux jeunes gens tombent amoureux…et en viennent rapidement à une partie de jambes en l’air. Tout serait pour le mieux dans le meilleur des mondes sauf que((ue)…se pose un problème de taille. Le pénis/membre/chibre… (rayez les mentions inutiles) de monsieur n’arrive pas à pénétrer le sexe/vagin/foufoune/abricot…(idem) de madame. Et ce quelle que soit la manière de s’y prendre. Autrement dit, de quoi se faire du sushi pour les deux amoureux d’autant qu’ils deviennent bientôt mari et femme.
On aurait vite fait de raccourcir le propos de cette série à des considérations médicales du type : il en a une trop grosse, elle en a une trop petite, monsieur ne sait pas s’y prendre ou madame souffre de vaginisme. Il me semble au contraire que cette histoire, loin de se résumer à un cas clinique peut se lire d’abord comme une allégorie à portée universelle. L’impossibilité de Kenichi à pénétrer Kumiko ne serait pas à prendre au pied de la lettre mais symboliserait surtout le malentendu sexuel et relationnel qui existe en général entre les hommes et les femmes. Certes le scénario explore toutes les conséquences qui découlent de la frustration engendrée par l’absence de coït, tant sur le plan des parades trouvées par le couple que des dysfonctionnements que ça provoque (infidélité, souffrance…) ; certes il regarde du côté des explications physiologiques ou psychanalytiques (avec la mère insupportable de Kumiko par exemple) mais sans que ces pistes n’aboutissent. Sans doute parce qu’il n’y a effectivement nulle explication à donner. Le problème de K. & K. est improbable parce qu’il relève davantage de la métaphore que du cas médical. Métaphore de tous les problèmes, sérieux ou légers, qui se manifestent dans la vie des couples et qui alimentent cabinets de sexologie, chaines YT ou forums internet en tous genres. Et avec lesquels tout un chacun finit par s’accommoder.
Bref, si cette série reste tout à fait regardable, pas sûr qu’il y avait matière à tenir dix épisodes. La conclusion tarde à venir et son côté « ça tourne en rond » finirait presque par nous laisser dubitatifs.


7/10

Theloma
7
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le 27 avr. 2020

Critique lue 6K fois

12 j'aime

21 commentaires

Theloma

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