Sous Prozac

La première fois j'ai du arrêter au bout du 4e épisode et j'avais mis 2. La seconde fois j'ai regardé en accéléré à partir du 8e épisode tellement j'en pouvais plus. Résultat identique pour moi: chiant et soporifique. Pour la fin, prévoir un décodeur et du Lexomil ou de l'aubépine si tu es végan. Par contre si tu as des tendances suicidaires, dépressives, ou si tu es gravement malade, fuis; loin, très loin, tu me remercieras.

Contrairement à la plupart des critiques, je n'ai pas du tout accroché à ce moment de vie. C'est long, lent, en fait il ne se passe pas grand chose d'intéressant pendant plusieurs épisodes. Fallait peut être prendre des substances pour planer, je sais pas j'ai pas lu le mode d'emploi. Si je regarde une série, un film, lit un livre ou si je joue à un jeu vidéo, c'est pour me changer les idées, me vider l'esprit, ou pour m'évader. Où est l'exutoire ici ? Il n'y en a pas. C'est du contemplatif. J'ai l'impression de me retrouver entrain de visionner la vie de monsieur tout le monde et je ne suis pas le client pour çà.

Le début est déprimant et on s'emmerde grave. On dirait un truc pour dépressifs. Je le regarde...Il me regarde...On se regarde...Et merde. Le casting est bon, sauf Son Suk-Ku( et pas Hong Kong Fou Fou) qui a une tête de tueur en série. Kim Ji-Won (Ji Won je t'aime), qui est déjà une actrice qui porte tout le malheur du monde sur elle, n'a pas besoin de forcer son talent. Rien qu'a voir sa tète, t'as comme une envie de suicide ou de prier le ciel pour que le soleil revienne.

Ici, on vous emmène dans les déboires de la vie quotidienne qui pourraient toucher des dizaines (centaines?) de millions d'individus dans le monde. Bref, si c'est pour se faire chier à voir dans une série ce qu'on aura tous plus ou moins connu et vécue dans la vie réelle, çà n'a pour moi aucun intérêt. La vie de la fratrie? Heu...Rien à cirer de leurs problèmes pathétiques, j'ai eu assez d'emmerdes dans la vie pour me retaper celles des autres en visio. En les voyant tous les trois, tels des limaces vagabondant sur une salade, j'avais envie de leur crier :"Bougez vous le cul au lieu de vivre comme des Tanguy chez papa et maman."

My Liberation Notes, c'est même pas du mélo, c'est au delà du mélo. Sans doute, faut être sous prozac pour comprendre toutes les subtilités de ce qui se cache dans la matrice. Vous serez prévenu, cette série n'est pas tout public. Pour les fan de Arte sans doute ou pour amateurs de films ouzbek sous titrés en javanais. Finalement Kim Ji-Won m'a plus enchainé qu'autre chose, mais je lui pardonne, car je pardonne tout à Ji-Won.

Edit Mars 2025 et modif de ma critique : J'ai retenté l'expérience pour la seconde fois et j'ai réussi dans un effort surhumain à aller jusqu'au bout, en accélérant pas mal de scènes. Bon ben même constat, je me suis fait autant chier, un peu moins sur la fin. Une perte de temps parce que j'ai beau cherché, je ne vois pas grand chose à sauver la dedans, à part peut être les derniers épisodes. Un véritable supplice à suivre sur l'ensemble.

A déconseiller aux déprimés en tout cas. "Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir" comme disait le philosophe Jean Philippe Smet.

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