My Mister est une série qui se laisse revoir. Je viens de l'achever pour la seconde fois, et comme la relecture d'un excellent roman nous ouvre d'autres horizons, My Mister apparaît encore plus humain, plus touchant que la première fois.
Je ne reviens pas sur le contenu: se référer aux très bonnes critiques de Romain Gibt, Grantofficier, Olivier Quisquater et Kim Kalphan.
My Mister est porté par Lee Sun Gyun qui ne joue pas le rôle de Park Dong Hoon: il est Park Dong Hoon, ce non héros mélancolique et intègre qu'on voudrait avoir comme ami. ( Lee Sun Gyun est un des personnages du génial film Parasite, à voir d'urgence sur Netflix). Il aura été un des meilleurs acteurs coréens si ce n'est le meilleur.
Une des grandes forces de ce film réside dans son réalisme sensible: nous sommes dans un milieu sans paillettes, un milieu d'espoirs cassés où beaucoup de ces personnages tentent de survivre sans perdre leur humanité. Le personnage de Park Dong Hoon est d'une humanité bouleversante et attachante. Sa relation, et l'évolution de celle-ci, avec Li Ji-An (IU, émouvante et juste) constitue l'axe narratif principal.
Une autre force tient aux personnages dits secondaires: les deux frères de Dong Hoon, Jung-Hee ( Oh Na-ra) la tenancière de bistrot au coeur brisé chez qui tout le monde se retrouve pour ne citer qu'eux. Tous ont connu l'échec, échec qui s'atténue dans la solidarité qui devient résilience: c'est une leçon de vie.
Je le reverrai sans doute une troisième fois.