Petite découverte, sur les conseils d'amis, Ozark, série Netflix tendance film noir non dénuée d'humour et d'émotions.
Marty est un conseiller financier doué, qui blanchit l'argent d'un cartel mexicain. Les trafiquants suspectent Marty et son associé de leur voler de l'argent. Après une vengeance meurtrière, Marty et sa famille, seuls survivants du carnage partent s'installer dans la région des lacs Ozark pour rembourser la dette et continuer de blanchir de l'argent pour le cartel...
Sorte de Breaking Bad-like, Ozark bénéficie aussi d'un premier rôle de qualité. Le casting est d'ailleurs excellent, même chez les jeunes.
Le suspense mise autant sur le fil rouge de l'histoire que sur les intrigues secondaires.
Cependant, si les acteurs sont impliqués, il en va différemment de la mise en scène, celle-ci se contentant du strict nécessaire (alors que son illustre modèle possède bien une "patte" immédiatement reconnaissable).
Le point faible de la série revient à une écriture où les facilités scénaristiques sont trop nombreuses (ce qui lui a valu une perte de points à ma notation). Là encore si on compare avec Breaking Bad, la photo-finish n'a pas lieu d'être tant la série de Gilligan est au dessus.
J'ai lu ici et là qu'il ne fallait pas comparer les deux produits (en général ce propos vient des fervents défenseurs d'Ozark) mais comment ne pas le faire. Un type honnête qui bascule peu à peu du mauvais côté en impliquant sa famille et des cartels de la drogue, ça ne vous dit rien ?
Pourtant, malgré ces défauts, Ozark se laisse suivre agréablement et sait parfois être palpitante. Elle le serait encore plus si son héros n'était pas aussi chanceux à chaque fois qu'il se trouve en réel danger (les facilités scénaristiques susdites).
Peut-être la (les) future(s) saisons sauront remédier à ces soucis...
Post-scriptum :
Ozark s'achève au terme d'une quatrième saison enlevée et pertinente, dans la droite ligne du final de la troisième. A noter la prestation de Julia Garner (Ruth), que je ne pensais plus capable de jouer autre chose que sa quasi mono-expressivité lèvres pincées/sourcils froncés. Toujours présente, celle-ci se teinte de subtilités annonçant le sort réservé à son personnage.
Ozark est à classer "bonne série".