Panty & Stocking with Garterbelt par Antevre

À l’heure où j’écris ces lignes, une question existentielle occupe mon esprit : qu’est-ce qui peut bien pousser un jeune homme correct (dans l’ensemble, évitons de trop creuser) à regarder un anime qui porte le doux nom de Panty & Stocking with Garterbelt ? Euh. Euh. Je sais pas. J’ai un peu honte, en fait.

Nan la vérité c’est que si je craignais cet anime depuis longtemps, j’ai décidé de sauter le pas après avoir eu l’occasion de voir Gurrent Lagann et Kill La Kill, respectivement du studio Gainax et du studio Trigger (des anciens de chez Gainax). Et PSG (… je me refuse à faire une blague footballistique), ben c’est les mêmes gens. Donc c’est du lourd. Donc j’ai surmonté mon appréhension pour pénétrer, c’et le mot, dans la ville de Daten City. Que dire ? Décidément, ces gens aiment le transgressif.

La ville de Daten City ! Une paisible bourgade aux paisibles habitants qui pardonnent volontiers les fantaisies de leur maire, et protégée par les valeureuses Super Nanas (du sucre ! … ) – ouais mais non en fait, tu te trompes de série mon grand. * Hum hum * Coincée entre le paradis et l’enfer, Daten City subit les assauts constants de fantômes semant le chaos dans la vie des citadins. Leurs anges gardiens sont Panty et Stocking, chassées du paradis et contraintes de récupérer les pièces lâchées par les fantômes pour regagner le ciel, ce qui en fait de facto les protecteurs de Daten City. Les nanas en question sont du genre plutôt délurées, et utilisent pour se battre les armes sacrées des saintes vierges, respectivement des bas/katanas et des culottes/flingues. Accompagnées de Garterbelt le prêtre, de Chuck l’animal bizarroïde et de Brief le geek, elles… passent le plus clair de leur temps à vaquer à leurs hobbys respectifs, Stocking étant fan de sucreries et Panty… de sexe. Non mais attendez, c’est sérieux ce truc ?

La réponse est bien sûr non ! Donc si vous êtes vous-même du genre sérieux, passez votre chemin. C’est un sacré bordel, dans tous les sens du terme. Le tout faisant des efforts constants pour rester toujours borderline, mais toujours un peu plus transgressif. On est dans le mauvais goût total, mais parfaitement assumé. Chaque épisode ou presque vous fera esquisser une petite moue de dégoût, et vous demander un peu plus pourquoi vous continue à visionner cette chose. C’est parfois franchement glauque, souvent bien sale et toujours décalé. C’est génial. Choisissez toutefois très soigneusement les personnes à qui vous montrez cet anime… parce que c’est du vrai bon mauvais goût comme on en voit peu. À côté, Archer vous fera penser à Downton Abbey.

C’est finalement le plus important à dire à propos de PSG : un avertissement. En lançant un épisode, vous entrez dans une véritable poubelle remplie de sang, de sperme et de caca. Mélangés ensemble. Dans une ambiance Super Nanesque (on sent clairement le truc qui a voulu pousser le délire Powerpuff Girls encore plus loin que la série de base, qui était déjà pas mal cynique pour un dessin animé) ultra colorée. Animé, designé, rythmé et scénarisé par Gainax.

Certains éprouveront sans doute de grandes difficultés à supporter le truc. Normal. À tous les autres, je promets du fun en barre.