"Queenmaker", c’est un peu le "House of Cards" à la sauce coréenne, mais en version féminine, classe, et émotionnellement plus engageante. J’ai été happée par ce duo explosif de femmes, à la fois stratèges, blessées, ambitieuses et inarrêtables. Kim Hee-ae en experte du contrôle d’image, et Moon So-ri en avocate-candidate au franc-parler bien placé, ça matche — et pas juste en termes de casting.
Visuellement, c’est soigné, élégant, avec ce petit vernis froid des milieux politiques qui cache à peine les magouilles, les manipulations et les trahisons. L’intrigue prend son temps pour s’installer, c’est vrai. Mais une fois que la machine est lancée, on ne cligne plus des yeux. Et on savoure : chaque joute verbale, chaque manœuvre, chaque retournement de veste.
Ce que j’ai particulièrement aimé ? Ce combat de femmes dans un univers saturé de mecs puissants et corrompus. Et surtout, leur détermination à transformer la fragilité (ou la rage) en force politique. Ça aurait pu tomber dans le caricatural, mais non — c’est tenu, maîtrisé, parfois même inspirant.
Alors oui, il y a quelques petits ralentissements, des personnages secondaires un peu trop accessoires, et quelques moments où j’ai senti le scénario pousser un peu fort sur le drame. Mais franchement ? J’ai beaucoup aimé. Pas de révolution narrative, mais une série engagée, bien jouée et intelligemment construite.