Pour le lycéen Sakuta, la puberté n'est pas juste un simple passage de l'existence. C'est un syndrome dont les tenants et aboutissants sont mystérieux et nébuleux,et qui provoque des événements surnaturel justifiant tout les maux de l'adolescence.


En usant de mécaniques fantastiques, il est alors possible pour notre personnage de mieux comprendre les problèmes qui traversent nombres de ses amis. Sinon, comment expliquer la présence de cette fille invisible aux yeux de tous, en tenue de lapin sexy ?


L'anime a donc toutes les clés pour développer de véritables métaphores et pistes de réflexion sur le vaste monde des troubles sociaux et psychologiques adolescents. Il en exploite habilement certains :


Le principe de la fille en tenue de lapin invisible aux yeux de tous, symbole de l'épée de Damoclès qui sévit au dessus de la tête de chaque adolescents : A t'on envie d'être quelqu'un de remarqué ? Ou préférons nous rester dans l'ombre, invisible ? C'est dans ce complexe jeu d'équilibriste qu'il faut pourtant trouver le sien.


Le thème des réseaux sociaux nous amenant à devenir une autre personne, qui se retrouve mêlé au thème de l'intriquation quantique, relève du génie. C'est l'une des premières "enquêtes" qui cimente réellement l'appartenance de ce syndrome à la mythologie de l'anime.


D'autres, cependant, le traite avec un aspect plus classique et convenu : le principe de vivre le même jour en boucle car on ne veut pas qu'il s'achève est un simple rappel à la première idylle amoureuse que nous avons pu connaître.


L'anime est donc découpé en cinq arcs et dont les transitions entre sont très fluide car parsemé d'un fil rouge constant qui jalonne le tout.


On suit donc les aventures de ce lycéen, pris dans les filets du syndrome de la puberté, et prêt à tout risquer pour sauver ceux qu'il aime. La plupart des thèmes sont traités avec grande justesse, et le casting des personnages est tordant, notamment dans leur façon d'interagir entre eux sans artifices ou détour, toujours allant à l'essentiel quitte à surprendre !


La façon qu'a l'anime d'user d'un phénomène fantastique comme d'un porte étendard pour tout les maux de chaque adolescent...relève du génie.


Malgré tout, il perd un brin de cohérence et se précipite trop dans ses deux derniers arcs, quitte à franchir le cap du fantastique et foutre les deux pieds dedans.


L'affaire reste cependant à suivre avec le film de 2019 qui offre, selon moi, une conclusion en grande demi teinte...

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le 1 mars 2021

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