Le studio TMS Entertainment, grand collaborateur de Netflix, est en charge de cette adaptation menée par le réalisateur de Dr. Stone et le scénariste de Blue Lock et Fruit Basket. Le ton est à la gaudriole pour ce pitch dans la veine de John Wick et consorts. On fait connaissance avec Taro Sakamoto, un ancien tueur à gages devenu bedonnant contraint de reprendre du service. Peu bavard et d'allure flegmatique, il n'en a pas moins perdu ses réflexes de "meilleur assassin", sachant réagir au quart de tour et transformer tout ce qui est à portée de main en arme létale. Son retour dans l'action le voit faire équipe, ou plutôt tutorer de jeunes assassins extravagants, certains avec des pouvoirs et affronter des ennemis tout aussi fantaisistes. Le traitement visuel est étrange : l'animation est plutôt simple (notamment les environnements très formels), mais semble profiter d'un traitement qui réplique le grain du papier, les passes de coloriage et les traits d'ombrage. Le chara-design est banal et semble emprunter à nombre de figures populaires des animes. Il y a davantage d'effets dans les actions dynamisées à force de ralentis, accélérations et déplacements du cadre (faisant écho à Kingsman). Le déroulement de ces 11 premiers épisodes demeure classique, épinglant des péripéties quotidiennes et comiques entre les différents assassins. L'anime repose beaucoup sur le timing de son humour et cette panoplie de personnages atypiques. C'est cet aspect simpliste assumé et humoristique qui lui permet de tenir, sans pour autant donner envie de regarder 30 épisodes suivant cette même formule.