bad vibes records

voir l’un des producteurs les plus influents de l’histoire du hip-hop protégé pendant des années par toute une industrie, a de quoi sidérer. je me souviens avoir été choqué en découvrant la succession de chefs d’accusation visant p. diddy, s’alourdissant jour après jour…

c’est donc pour essayer de comprendre comment on en est arrivé là que je me suis lancée dans ce documentaire, d’autant plus intriguée par le sourire béat de 50 cent pendant sa promo

le docu devient vraiment intéressant lorsqu’il dévoile des images privées de l’arrestation de sean combs et surtout sa manière de (ré)agir. les témoignages de personnes très proches de puff sont parmi les moments les plus forts. celui de kirk, fil rouge du film, marque particulièrement : il parle de l’ami d’enfance qu’il a connu et tente de comprendre comment cet homme est devenu celui que l’on découvre aujourd’hui

j’ai aussi apprécié le retour sur la rivalité east coast / west coast, ainsi que sur les soupçons persistants autour de son implication dans la mort de tupac et de biggie

en revanche, les fameuses soirées « freak-off » sont étonnamment survolées, celles qui avaient aussi choqué l’opinion publique et qui sembleraient impliquer de nombreuses autres célébrités. un choix éditorial frustrant, qui laisse un goût d’inachevé et pose forcément la question de ce qui a été montré… ou soigneusement évité

le docu montre clairement le portrait d’un homme manipulateur, violent, en ego trip permanent, n’ayant d’intérêt que pour lui-même, son pouvoir et son argent… après tout, il ne l’avait jamais vraiment caché : son label s’appelait déjà bad boy