Le genre de série qui fait la différence en étalant que des situations triviales prises à la gorge des personnages bien forcés de s'en tirer convenablement. Avec les frères Weitz à la production, Off Centre justifie ce ton assez cru qui balaye la politesse et les pincettes pour rentrer dans le vif des sujets délicats et drôles.


Les principes moraux fixés par la télévision en prennent un coup surtout sur un network américain et France 2 - les horaires nocturnes du samedi soir avec The Brian Benben Show & L'irrésistible Jack avec Tom Selleck - mais rien ne vaut cette liberté d'évoquer sans censure des pratiques sorties de l'anonymat. Avoir des relations avec les règles de sa copine, se retenir de larguer une caisse dans même lit que sa copine, se masturber, souffrir violemment pour une copine sadique, se faire charrier sur son prépuce, favoriser le ménage à trois, sortir avec des jumelles, lâcher une grosse commission dans les toilettes sans tirer la chasse d'eau, la série agirait presque comme un répertoire d'actes sexuels (sauf pour la commission !) que les personnages essaient de réaliser ou d'éviter.


Loin de tout miser sur le sexe, Off Centre apporte un joli contre-pied nécessaire aux personnages facilement étiquetés - une actrice de charme aime réellement son amant octogénaire, une femme hautaine a un gros penchant pour les films X, une stripteaseuse s'avère moins pécuniaire qu'il y paraît et une sourde croulant sous la belle attention de ses comparses, est une vraie garce - qui apporte une touche sensible à l'ensemble.


Beaucoup d'acteurs issus d'American Pie ou pas viennent croiser les chemins de Mike, Euan, Chau, Liz et Status Quo (Shannon Elizabeth, Jason Biggs, Tanya Roberts, Peerey Reeves, Sarah Sahi, Carmen Electra, Stephen Tobolowsky, etc.) mais les plus marquants restent Eugène Levy, l'urologue à l'humour pince-sans-rire qui reviendra dans la saison 2 et Rayne Marcus dans le rôle de Jordan, la colocataire de Liz aux propos sans retenue.


Si la saison 1 ne se termine pas à proprement parler sur un cliffhanger, elle met au clair une relation sur le point de s'effriter et un futur rapprochement avec un personnage qui prend du galon sur fond de télé-réalité intrusive et savamment démontée (Smudge, le militant bisexuel, joué par Zachary Quinto, est conscient du conditionnement d'attitude face à la caméra).


De tous les personnages principaux, Euan Pierce fait mouche à chaque contact avec le corps très expressif de l'acteur chanteur Sean Maguire à l'aise dans la comédie. Dans le dernier épisode de la série (ép.7-saison 2), centré sur Halloween, il est déguisé en Robin des Bois avant d'être taquiné. Pour les fans d'une série de la chaîne ABC, cela doit surement évoquer quelque chose !

John_Irons_Stee
8
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le 8 juin 2015

Critique lue 405 fois

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