Si Silicon Valley était une start-up, ce serait une boîte qui vend du code révolutionnaire… mais passe la moitié du temps à paniquer devant un tableau blanc en open space.
Le pitch ? Richard Hendricks, génie introverti, invente un algorithme de compression qui pourrait changer le monde (ou au moins l’espace disque). Avec sa bande de bras cassés en T-shirts mal repassés, il tente de survivre dans l’écosystème impitoyable de la tech californienne, peuplé de CEO sociopathes, d’investisseurs lunatiques et de collègues plus toxiques qu’un forum Stack Overflow en guerre.
Le gros point fort de la série, c’est son humour ultra-pointu et sa satire délicieusement cruelle du monde de la tech. Chaque épisode est une masterclass de tension comico-technique, où les enjeux sont à la fois absurdes et totalement crédibles (l’appli qui se plante parce qu’elle compresse trop bien ? C’est arrivé, mec.).
Les personnages sont caricaturaux mais brillamment écrits :
– Richard, mélange d’intelligence artificielle et de crise d’angoisse ;
– Gilfoyle et Dinesh, duo de développeurs qui s’adorent autant qu’ils se détestent (et probablement responsables de 70% des memes tech sur Internet) ;
– Jared, ex-gars de Hooli, incarnation de la bienveillance chelou ;
– et Erlich Bachman, la légende du narcissisme entrepreneurial à moustache.
Mais Silicon Valley, c’est aussi une série qui tourne un peu en boucle dans ses saisons intermédiaires. Les idées géniales sabotées par des décisions idiotes, c’est marrant, mais au bout de trois tentatives de lancement ratées, tu veux juste qu’ils réussissent une fois, pour voir.
Malgré ça, Silicon Valley reste l’une des meilleures comédies du 21e siècle sur un monde où coder, lever des fonds et gérer un ego surdimensionné sont des compétences équivalentes. Un show qui prouve que derrière chaque application révolutionnaire… y’a probablement un mec en claquettes qui a oublié de sauvegarder.