Six pieds sous terre par Thomhess

J'avais entendu parlé du final de la série sans pouvoir m'en faire vraiment une idée. Cependant, après avoir engrangé autant d'épisodes et avoir eu l'impression de vivre avec les Fisher au jour le jour, se manger ces six dernières minutes envoûté par la voix de Sia sur Breathe me, ça fout par terre.

Veda et moi avons dû passer du temps chacun sur un balcon, elle derrière, moi devant pour digérer les images, les larmes roulant sur nos joues. Nous sommes restés à une heure du matin près d'une demi-heure sans se parler, tellement la musique s'incrustait dans nos esprits avec les visages ridés des personnages qu'on aimait.

Le deuil, c'est réellement ce qu'on ressent. C'est très bien écrit : une série qui décortique le deuil durant une soixantaine d'heures avant de vous montrer réellement cette sensation en six minutes. Puis plus rien.

Alors vous vous dites que la mort d'une grande partie des gens que vous aimez, si tout se passe bien, vous allez devoir la surmonter, comme tout le monde.

Alors vous vous dites que ceux qui choisissent l'ermitage sans attache aucune font beaucoup moins de peine aux autres.

Alors vous vous dites que pour les croyants, le deuil est plus facile alors que pour les autres, il faut accepter que c'est fini avec des mots comme pourriture comme plus jamais comme rien.

Alors vous vous dites que vous ne voulez quand-même pas partir le premier car vous ne voudriez pas que cette personne que vous chérissez doive seule continuer.