Je sais... Je vais dénoter dans l'ambiance classique et habituelle qui suit les séries françaises pour lesquelles tous les arguments de médiocrité sont développés.
Mais pour cette série "Surface", accrochée au roman d'Olivier Norek, j'estime que le résultat final est plus que correct et elle mérite une attention un peu plus appuyée qu'un commentaire "franchouillard", comme c'est trop souvent le cas.
Je ne vais pas reproduire le pitch, facilement trouvable dans la presse ou sur le Net. Par contre, même si certains estimaient qu'ils étaient capables de déceler le coupable dès le début de la série, j'estime que le scénario est plutôt bien construit, et que l'interprétation est globalement correcte et crédible. Comme toujours, tout est critiquable et on peut toujours démolir la série.
Laura Smet s'est bien emparée de son rôle de flic parisien délocalisée en province, dans un trou perdu dont le commissariat doit fermer inéluctablement. Entre retenue, logique efficace d'une policière experte, attention marquée à la population locale, et patience afin de ne pas conclure trop vite à la suite d'événements inattendus, elle traduit une certaine vérité qui permet à ses interlocuteurs d'être serein et cohérents. Elle fera ressortir la vérité lentement mais avec habileté et une vision sincère du rôle des uns et des autres. Mais, en contrepartie, elle fera remonter ses propres cicatrices qui la hantent et la détruisent à petit feu, la conduisant ainsi vers une forme de guérison nécessaire.
Tomer Sisley est identique à ses postures tenues dans d'autres rôles, et joue avec efficacité ce plongeur venu de nulle part.
Je ne me suis pas ennuyé et j'ai vraiment passé un bon moment. Je considère que c'est une série à voir, même si elle est "française", n'en déplaise à certains.