Tales from the loop, c'est à l'image de la musique de Philip Glass qui en compose la BO: c'est assez répétitifs, à la fois novateur et très ancré dans la tradition, d'une poésie à l'accessibilité variable selon les pièces.
Composé de 8 épisodes qui peuvent se picorer indépendamment les uns des autres, on trouvera (ou pas) son bonheur dans certains épisodes et pas dans d'autres. On comprend très vite dans chaque épisode où on veut nous emmener, le thème qui sera traité, mais le chemin est à chaque fois surprenant. Si la destination ne nous plait pas, je pense qu'il est inutile d'insister et il faut passer à l'épisode suivant. On ne perdra presque rien de la cohérence globale.
La réalisation est extrêmement lente. On est dans du contemplatif, des interrogations plus que des réponses. La réalisation est assez classique, les acteurs globalement bons, la musique colle parfaitement au thème et à l'ambiance.
Les qualités de la série font l'ornière de ses défauts: chaque épisode se concentre sur un personnage, donc on ne creuse pas longtemps leurs histoires. Difficile de se lier, difficile pour les acteurs de développer leur talent. Idem pour l'histoire, n'espérez pas comprendre grand chose de l'origine du Loop ou de ce qui s'y fait. La réalisation ne se lance pas non plus dans des effets, tout reste au service de l'exploration du thème de l'épisode.
Au final, une friandise douce amère, qui ne laisse pas un souvenirs impérissable. Mais une certaine langueur et poésie qui accroche quand même. Sans trop savoir ce qui fait fonctionner l'alchimie, j'ai gardé une impression agréable de cette série.