Dès le premier épisode, Task impose son rythme lent et réfléchi. La série se construit peu à peu, laissant le silence dire plus que n’importe quel coup de feu. Le cœur du récit n’est pas le crime lui-même, mais les gens qui l’entourent : des êtres imparfaits, blessés, parfois résignés, mais encore capables d’espérer. Et dans les derniers épisodes, tout prend une force émotionnelle saisissante.
Mark Ruffalo est exceptionnel — retenu, fatigué, profondément humain. Son jeu donne une vérité rare, soutenu par un casting solide où chaque personnage compte. Les paysages gris et mélancoliques de la Pennsylvanie renforcent ce sentiment de réalité brute.
Brad Ingelsby, créateur de Mare of Easttown, revient à ce qu’il fait le mieux : raconter la vie des gens ordinaires, leurs luttes invisibles, leurs petites victoires. Sa mise en scène simple et sincère respire l’humanité.
Certains passages sont un peu trop lents, mais jamais vides. Task ne cherche ni le sensationnalisme ni le grand spectacle : elle fait confiance à l’émotion. Et cette sincérité tranquille est exactement ce qui la rend précieuse.