Ayant passé, jeune, de nombreux débuts de soirée sur Canal devant Samourai Champloo, puis en découvrant sur le tard Cowboy Bebop et en tombant fou amoureux de Space Dandy, l'annonce de Terror in Resonance m'a donc fait salivé.
Des terroristes, des énigmes et surtout monsieur Watanabe, génie de l’alliance musique-image et des personnages décalés.
En plus Wakanim assure toujours la diffusion légale en Vostfr sous couvert d'un délai de visionnage après la sortie au Japon (et désolé, mais à l'heure où j'écris ces lignes, si l'épisode 1 reste disponible, la suite commence à disparaitre) avec une qualité HD qui fait plaisir.
Malheureusement, mon plaisir s'est arrêté là et dès le générique quelque chose se produit.
Car oui quand on suit en parallèle la diffusion de la saison 2 de Space Dandy, la comparaison fait mal. Adieu petit grain de folie multicoloré sous acides et bonjour l'anime japonaise ultra classique. Le générique ferait presque plus mal aux yeux et aux oreilles que celui de l'Attaque des titans si il ne conservait pas néanmoins quelques belles images.
Déjà, on y apercevoir un chara design des deux héros bien plus sage que celui des séries cités en début de critique. Nine est ultra mystérieux/darky/trobo tandis que Twelve est ultra kawaii/choupi/trobo. Ce qui pourrait ressembler à un triangle amoureux est complété par Lisa, la demoiselle en détresse victime du syndrome de Stockholm qui n'apporte rien d’intéressant à l'intrigue.
Et déjà on se surprendrait à faire un parallèle avec l'excellent manga The World Is Mine (ça tombe bien, j'en ai fait la critique), où l'on suivait aussi un duo de terroriste du même bois accompagné d'une faire valoir féminine (un peu mieux traitée au niveau scénaristique quand même). Sauf qu'ici, les énigmes et les mindgames emboitent le pas sur la violence, et donc, la comparaison pourrait s'orienter vers Death Note avec le duel cérébrale entre le presque flic et l'anti héros, la nana d'à côté et même cette américaine qui fait penser physiquement et scénaristiquement à Near.
Mais arrêtons tout ces jeux de miroirs qui ne servent à rien et recentrons nous sur le cœur du problème.
Il y a pour commencer la musique, qui même si elle opère toujours son boulot de maintien du rythme est ultra classique. Pas de grandes envolées, pas de décalages totales, pas de prises de risques (Salut le générique de fin digne d'un shonen). Le même constat peu s'appliquer au reste des éléments de la série.
Est-ce que j'insinue que monsieur Watanabe doit nous fournir à chaque série qu'il lance le même cocktail d'humour et de WTF ? Oui et non.
Car bien évidemment un artiste n'est pas voué à faire toujours ce qu'attendent ses fans mais du coup j'ai un peu l'impression ici d'avoir commencé à regarder une anime lambda avec quelques bonnes idées, mais une réalisation plate, du déjà vu à beaucoup d'étages et une histoire qui ne passionne pas.
Sans forcément faire du Space Dandy avec ses explosions de couleurs, ses délires visuels et sonores à chaque épisodes et son humour aussi lourd que fin, je m'attendais au moins à un genre de Paranoia Agent, une enquête tordue, qui cache des personnages haut en couleurs et qui se permet un mélange des styles à n'importe quel moment.
J'avais évité Kids on the slope et son duo d'ado ultra beaux et je m'arrêterais malheureusement après 7 petits épisodes pour Terror in Resonnance. Un peu las des animes japonaises j'ai tout de même la chance d'avoir Space Dandy qui continue ses aventures à côtés.
Ça ira pour cette fois-ci, m'sieur Shin'ichirō.