Grand adepte de Nathan Fielder, je ne me lasse pas de le voir nous plonger dans le malaise. The Curse se distingue dès le départ de ses mockumentaries habituels et prouve qu’il peut évoluer dans un registre plus sombre. Nathan y est excellent, et la série déploie un potentiel réel en explorant avec finesse l’hypocrisie sociale, la superficialité et les dynamiques relationnelles toxiques.
C’est justement cette maîtrise initiale qui rend le final difficile à accueillir. L’idée de basculer vers quelque chose de surnaturel — en suggérant que la malédiction d’Ash est réelle — aurait pu fonctionner. Mais le traitement choisi manque de clarté et de consistance. L’épisode s’étire, s’enfonce dans une absurdité qui semble évacuer plutôt que conclure.
Jusqu’ici, la série avançait avec une satire limpide et bien construite. Mais le dernier épisode brouille tout : en misant sur une fin absurde et volontairement énigmatique, Fielder et Safdie semblent fuir la question de la conclusion. Plutôt que de refermer leur récit, ils le dispersent, comme s’ils avaient choisi de ne pas trancher.
The Curse reste une œuvre marquante, souvent brillante. Mais son final, par son flou et son ton déconnecté, affaiblit une série qui jusque-là tenait parfaitement sa ligne. Dommage.