le 20 janv. 2018
The Doom Generation
Cheveux au vent, gun à la main, c’est l’histoire de deux gamins (James et Alyssa) qui roulent à toute berzingue vers un horizon sans fin. The End of the F**king World est un road movie adolescent,...
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Cinq minutes parfaites s’écoulent et le train ne s’arrêtera plus, impossible de décrocher. Je vous mets au défi d’essayer de vous arrêter après le premier épisode. L’attachement aux personnages est immédiat. L’humour anglais corrosif, totalement décalé et déjanté fait tout de suite mouche. On est plongé dans un univers qui nous veux du bien.
Pourquoi la reine d’Angleterre n’utilise pas cette main ? Parce que c’est la mienne.
Mais si The End of The Fucking World nous accroche tellement, c’est parce que la poésie qui s’en échappe émerveille rapidement. Avec une BO qui reste dans les oreilles, pour être sur de magnifier des moments hors du temps, cadrés parfaitement.
Les références au Psychose de Robert Bloch sont multiples. Outre sa ressemblance physique avec Norman Bates, notre personnage partage les mêmes pulsions meurtrières et aime la taxidermie. Mais lorsque James rencontre Alyssa, tout change.
D’un coup, c’est Bonnie qui rencontre Clyde. Ils quittent tout ce qu’ils connaissent et partent à l’aventure sur les routes. Le long de celles-ci, leurs méfaits s’enchaîneront, les entraînant dans une descente inévitable aux enfers.
Au fil de ces méfaits et au contact d'Alyssa, James retrouve petit à petit son humanité. Cela se traduit visuellement par ses vêtements, qui deviennent de plus en plus colorés au fil des épisodes, alors qu'il réapprend à laisser les émotions l'envahir.
C’est une fuite en avant. Mais une fuite nécessaire, un rite culturel, qui exprime le passage de l’adolescence à l’âge adulte. On envoie valser tous nos repères pour apprendre à se connaître. Et en même temps que leurs personnages, les thématiques grandissent, deviennent plus matures.
I just turned 18. And I think I understand. What people mean to each other.
L’actrice principale Jessica Barden (Hanna, The Lobster) bouffe absolument tout l’écran. Elle maîtrise le rythme de la série à elle toute seule. Son alchimie avec Alex Lawther fonctionne parfaitement. Il est passif et introverti, elle est expressive et n’a peur de rien.
Je rajoute un petit paragraphe pour dire merci. C'est définitivement un coup de coeur énormissime. Tous les bons choix sont faits dans cette deuxième saison. Les thèmes de la première saison sont encore approfondis. Au-delà de son humour ultra efficace, The End of The Fucking World traite de l’abandon, de la gestion post-traumatique mais surtout de la répression des émotions avec une sensibilité déconcertante. On a rarement été aussi loin dans le développement de personnages en si peu d’épisodes. A tel point que la fin de l’épisode 7 provoque un traumatisme violent. On s’est rarement rapproché autant de la perfection en si peu de temps.
The End of The F***ing World est une mini-série au bingewatching obligatoire, filmée dans la veine des grands films indépendants. Un road trip à l’humour british et à la poésie universelle. Une courte aventure totalement captivante, drôle et émouvante qui nous enferme avec elle dans un microcosme unique et qui fait de cette série une véritable pépite.
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Créée
le 8 janv. 2018
Critique lue 9K fois
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