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Véritable petit bijou audiovisuel, The End of the f***ing World est une série de 8 épisodes d’une vingtaine de minutes (soit environ 2h40 en tout) diffusée sur la génialissime chaîne Channel 4 en Angleterre et sur Netflix dans nos contrées et dans le reste du monde.


Elle met en scène un duo d’acteurs assez jeunes, à savoir Alex Lawther que l’on a pu apercevoir notamment dans Black Mirror (“Tais-toi et danse”) ou encore jouer Alan Turing jeune dans le très bon Imitation Game de Morten Tyldum. Puis de l’autre côté nous avons la magnifique Jessica Barden qui a joué dans la série Penny Dreadful mais que l’on a également entrevu dans The Lobster de Yórgos Lánthimos, prix du jury du 68ème festival de Cannes.


Véritable road trip à la fois noir, touchant et poétique, The End of the f***ing World nous fait suivre les aventures de James (Alex Lawther), qui se définit lui-même, dès le premier épisode, comme étant un psychopathe plutôt solitaire et mal dans sa peau, cherchant à éviter, autant que faire se peut, tout contact humain. Il croise un jour, dans son lycée, par hasard, le chemin d’une victime potentielle du nom d’Alyssa (Jessica Barden), une sorte de cliché de l’adolescente rebelle en conflit avec sa mère, qu’il va essayer de tuer à de nombreuses reprises. Un peu comme James elle cherche elle aussi à rejeter le monde, quitte a être un peu vulgaire parfois, par esprit de contradiction, mais également pour se protéger des autres. En parallèle de cela elle va, accompagné de son nouveau comparse, partir à la recherche de son père qui est parti peu après sa naissance et dont elle ne sait que peu de choses.


Après une virée en voiture dans les bois, ce couple d’adolescents aux destins écorchés, en fuite de leurs quotidiens, va au fil des épisodes nous faire traverser la campagne anglaise dans une ambiance bien particulière, joliment sombre, propre aux séries anglaises. On va peu à peu s’attacher aux personnages et leurs péripéties, ce qui laissera place à des nombreuses situations inattendues toutes aussi savoureuses les unes que les autres. Mais trop en dire serait vous gâcher la surprise si jamais vous daignez regarder la série, car celle-ci reste plutôt courte.


Les thèmes abordés dans cette série sont multiples. A travers le prisme des deux protagonistes principaux, on va s’intéresser à leur difficulté relationnelle quand il s’agit de se confronter à autrui, ou à l’inattendu. Il est également subtilement évoqué des sujets tels que l’abandon, la solitude, la culpabilité, la débrouillardise, l’amour, la déception, ou encore l’innocence et la peur. Cette série est magnifique, chaque plan y est réfléchi, calibré, rempli de spleen et de mélancolie, si bien qu’on ne s’en lasse jamais. Le tout est complété par une B.O entraînante, qui colle parfaitement à l’ambiance générale que dégage la série.


Donc si vous êtes à la recherche d’une série pas trop longue, plutôt atypique et de qualité, n’hésitez pas à dévorer ces 8 épisodes, tous disponibles sur Netflix.

NemelSama
10
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le 13 avr. 2019

Critique lue 270 fois

2 j'aime

NemelSama

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