/!\ - Spoiler alerte dans la critique de l'animé, merci de visionner l'animé dans son entièreté - /!\
Par avance, veuillez m'excuser pour les fautes d'orthographe.
J’attendais cette œuvre depuis deux ans, et c’est presque par hasard que je l’ai découverte, en cherchant de nouvelles histoires mêlant romance et drame. À l’époque, seule une traduction anglaise très partielle existait, quand j’ai lu le synopsis sur MyAnimeList. Depuis, une annonce a fini par confirmer que le manga paraîtrait enfin chez nous, en version française, et j’étais littéralement sur un petit nuage à cette nouvelle.
Pourtant, j’ai vite ressenti un pressentiment étrange. Rien qu’en lisant le résumé, j’ai compris que cette romance n’allait pas suivre les codes habituels du genre au Japon. Ici, tout bascule pour offrir un autre regard sur l’amour : à travers cette histoire, l’anime aborde des thèmes comme le poids du regard des autres, les préjugés, l’indifférence, le statut social, le harcèlement moral, la discrimination physique, et bien plus encore.
Dans cette critique, je reviendrai, comme toujours, sur les points qui m’ont marqué et sur ce que j’ai profondément apprécié dans cet anime.
Des mondes opposés, une seule floraison
J'ai tellement d'arguments à expliquer sur cette œuvre, notamment les sens de la plupart des personnages comme Rintaro et Waguri. Déjà, la fragilité de Rintaro est une source remplie de failles. On a quand même une certaine impression qu'au début, il est méfiant mais
Rintarō est un personnage qui refoule beaucoup de choses et vit sous pression. Ses camarades le placent sur un piédestal (de part sa prestance et son apparence). Ils l’admirent mais ne le connaissent pas vraiment. Il a beaucoup de regards sur lui, mais très peu de véritables liens de son passé. Ses relations scolaires restent superficielles, car il ne leur montre jamais sa véritable personnalité. Il supporte cette image car il croit qu’il doit la maintenir, mais cela lui pèse. Ses camarades, sans le vouloir, renforcent son enfermement dans un rôle de protecteur de la bande.
Par rapport à sa relation avec Waguri, la quasi-totalité de son monde se retrouve bouleversé, perturbé voir changé. Un bonheur qui ne peut être vu que par ses sentiments naissants. Elle devient la première à qui il peut parler franchement, sans masque. Ça change complètement son rapport aux relations humaines : au lieu de performer, il apprend à partager. Il se laisse « sauver » par Waguri, ce qui est rare dans ce genre de récit. Leur relation n’est pas unilatérale : elle lui donne un espace de vulnérabilité, lui, un ancrage et une reconnaissance sincère.
Côté Waguri, elle ne se laisse pas impressionner par son aura, son apparence ou même les idées reçues de son école. Elle le voit comme une vraie personne, avec des forces et des faiblesses, et c’est précisément ça qui la touche. Elle a la particularité de révéler ce qui se cache derrière le côté mélancolique de Rintaro, comme un effet de levier révélateur. De plus, sa franchise bouscule Rintarō, mais c’est ce qui lui permet de se libérer. Waguri n’attend rien de lui sinon qu’il soit lui-même. Sa constance est une forme de tendresse, presque radicale, face à l’hypocrisie sociale du lycée.
Ces relations avec ces camarades restent assez mystérieuses lorsqu’elle raconte son histoire dans le dernier épisode et seul le manga est une réponse à son passé. Toutefois, Waguri est un personnage avec le cœur sur la main, une fleur, un don du ciel qui a fait route à Rintaro, tous deux ont un passé, semble-t-il, sombre qui ont fait rencontrer la fleur et le géant, une d'amour en grand, la dignité en fleur.
En conclusion, une rencontre fortuite, entre deux personnes, tous les opposent, apparence, personnalité, fossé social, chacun fait le pas vers l'autre. En forgeant leur lien, ils apprennent à se connaître, Waguri, en étant formel pour rester courtois, Tsumugi, faisant preuve d'une extrême gentillesse, et pourtant, ils ont le même âge et continuent malgré tout de veiller l'un sur l'autre pour que leur entourage ne les surprenne pas. Bien qu’un monde immense les séparent et s'entrechoquent, leurs blessures restent enfouies, comme un obstacle pour ne pas montrer leurs blessures. Malgré ça et arrivé à un âge proche d’un adulte, il est difficile qu'un adolescent apprenne à les canaliser. Mais pourtant, cette rencontre entre le géant et la fleur n'a rien d’ordinaire.
“Ils disaient qu'il était trop grand pour elle. Elle pensait qu'elle était trop fragile pour lui. Mais quand leurs ombres se sont croisées, ils ont vu la même blessure, la même peur de déranger le monde. Et sous les briques froides de leurs secrets, une petite fleur a trouvé la force de naître.”
- Sokayami, l’allégorie entre le géant et la fleur