Saison 1 - Même sans l’accent british, on retrouve le charme suranné de Downton Abbey du même Julian Fellowes. Ce soap somptueux est un régal pour les yeux, les tenues, les décors, son opulence, il captive par ses intrigues multiples et ses joutes verbales jubilatoires. The Gilded Age nous plonge dans une période fascinante, la naissance du New York moderne qui voient s’affronter la grande bourgeoisie historique aux nouveaux riches issus de la révolution industrielle. Un terreau fertile pour moultes histoires. Et quoiqu’il en soit, The Gilded Age m’avait eu à Carrie Coon en mode bitch...
Certes, les intrigues sont un peu légères, mais c'est justement ce qui fait tout son charme.
Saison 2 : The Gilded Age confirme être la digne héritière de Downton Abbey.
Reconstitution remarquable d’un New-York florissant, demeures magnifiques, robes à tomber et, enjeu suprême de cette saison, une place en loge à The Academy of Music, l’opéra de New-York où l’on vient voir pour se faire voir. The Gilded Age s’amuse des rivalités très superficielles entre vieille garde bourgeoise et nouveaux riches sur fond de révolution industrielle, et émeut quand elle évoque les moins nantis. Le cahier charge est respecté à la lettre pour rendre ce soap opera drôle et gentillet aussi addictif que son ainée. Cerise sur le gâteau, Carrie Coon s’impose comme une grande bitchy Queen.
Saison 3 : Cette saison 3 ne se démarque par particulièrement des précédentes, mais est-ce bien gênant ? La série est toujours aussi plaisante à binger, avec son drama permanent, l’opulence de ses décors et de ses costumes et une production value parmi les plus qualitative des streamers. Elle continue d’aborder avec légèreté des problématiques intéressantes : ascension sociale inattendue, divorces, mariage arrangé, coup bas entre puissants à l’opéra ou aux galas de charité, luttes raciales, révolution industrielle et chemin de fer. Avec en prime un petit tour chez le duc de Buckingham en Angleterre. Mais le principal intérêt reste le personnage de Bertha, incarné magistralement par Carrie Coon, femme fascinante à l’ambition dévorante, prête à tout, mais vraiment à tout, pour régner sur ce New York en pleine mutation. Et c’est jubilatoire à voir.