Quand le principe dystopique sert d'excuse à l'incohérence

Par quoi commencer ? Roman écrit des les années 80 par une féministe qui pensait dénoncer la religion (chrétienne) et le conservatisme en général d'être à l'origine du malheurs des femmes. Lien difficile à prouver dans la réalité (la culture chrétienne étant en réalité la plus favorable au femmes) elle décida de passer par la science fiction, style romanesque bien pratique pour laisser libre court à la son imagination.


Pourquoi pas, il y a de très bonne dystopies, qui sont de vraie sources de réflexion, voir parfois des visions qui s'avère réalistes !


Le problème c'est qu'ici la dystopie ne sert pas la réflexion, mais uniquement l'idéologie. L'idée de base était simple : comment dénoncer la domination patriarcale sur les femmes ? En imaginant un monde où les hommes serait des nazi, et les femmes enfermées dans des camps avec des étoiles jaunes (ici des robes rouges).
Voilà, vous avez le fond de la pensée qui a guidé la création de cette "oeuvre".


Comme le but n'est pas d'imaginer une autre réalité réaliste, mais uniquement de s'échapper à notre réalité, tout finit par s'en ressentir dans les moindres détails. Chaque scène semble ridiculement prévisible une fois qu'on a compris l'objectif politique de l'auteur. Chaque acte de chaque personnage sonne faux. Chaque phrase sonne creux. Chaque trait psychologique semble improbable. Chaque caractéristique de ce monde semble plus imaginaire que dystopique.


Aujourd'hui, en 2020, ce sont les féministes et les "progressistes" qui réclament à cor et à cri le droit de chacun de réduire en esclave (pardon : "de louer les services de") de femmes pour faire des enfants à leur place. Et ce sont les religions, chrétiennes en particulier, qui considèrent comme inconcevable de louer des femmes et séparer de force les enfants de leur mère ... Bref le contraire, en tout point, de ce que l'auteur imaginait des religions.


L'auteur avait donc, factuellement, tout faux. Sa vision des religions et des rapports homme femme étaient, objectivement, basée sur l'ignorance et la paranoïa. C'est tout ce que nous apprend son oeuvre aujourd'hui. C'est peu.

JulienCaillat
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le 2 sept. 2020

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Julien C

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