Drama fantastique qui repose sur le thème des univers parallèles, avec de l'intrigue, de l'action et bien entendu de la romance.
J'y suis allé, poussé par les recommandations des femmes de mon entourage (jeunes et moins jeunes), qui avaient «adoré», sans que je sache au fonds réellement si elles parlaient de l'intrigue ou du duo masculin (Lee Min-ho et Woo Do-hwan)
Il reste que je suis fan de fantastique, et si j'ai aimé cette série, il faut quand même dire qu'il y a lieu de s'accrocher pour ne pas se perdre dans les méandres des 2 mondes et du temps.
Car le scénario complexe et ambitieux, nécessite de rester concentré pour suivre le fil de l'histoire et en apprécier les contours.
En 2019, Lee Gon (Lee Min-ho) est le roi du «Royaume de Corée». En 1994 quand il avait 5 ans, il a échappé à la mort au cours d'un coup d'état orchestré par son oncle Lee Lim (Lee Jung-jin) qui a assassiné son père afin de s'emparer d'une flûte magique (le Manpasikjeok...que je continuerai à appeler flûte pour ne pas me prendre la tête) supposée avoir le pouvoir de dominer l'espace et le temps. Dans la bataille, la flûte a été coupée en deux, Lee Lim s'est échappé avec une moitié quand Lee Gon a réussi à garder l'autre partie. Quelques jours plus tard, Lee Lim est retrouvé mort sur une plage.
Au cours de ce coup d'état , Lee Gon doit la vie à l'intervention d'une mystérieuse personne, dont le seul souvenir qu'il en garde est un badge laissé sur place par son sauveur, au nom d'une policière de la «République de Corée», Jung Tae-eul (Kim Go-eun)...mais daté de 25 ans plus tard. Ce badge, qu'il gardera précieusement, va obséder Lee Gon pendant des années.
En 2019, lors d'une poursuite à cheval dans une forêt de bambous, Lee Gon ouvre une porte (ou plutôt la demi flûte ouvre la porte) et se retrouve projeté avec son cheval au milieu du trafic à Séoul en «République de Corée». Il se fait alors interpeller par Tae-eul (celle qui est sur le badge), qu’il reconnaît immédiatement.
Il se rend alors compte qu'il est passé dans un autre univers, un monde parallèle au sien où chacun a son double présent au Royaume.
On comprend également rapidement que son oncle n'est pas mort, qu'il est également passé dans ce monde (il a tué son double de République de Corée et l'a ramené au Royaume pour faire croire à sa mort), et fomente une stratégie pour récupérer la 2ème moitié de la flûte, tuer le roi, et prendre le pouvoir.
En plus de sa découverte de la «République de Corée» et de ses sentiments pour Tae-eul, Lee Gon doit dans le même temps gérer les problèmes de son royaume (les manigances politiques, les risques de conflit) et les relations avec sa première ministre. Il fait donc des aller /retour réguliers.
Les actions de Lee Lim et Lee Gon dans l'un et l'autre univers ont néanmoins pour conséquences de profondément déstabiliser les 2 mondes, au risque de les détruire ; Lee Gon s'en rend compte et arrive à la conclusion que pour rétablir l'équilibre, il faudrait revenir en arrière et se débarrasser de Lee Lim, mais au sacrifice de son lien avec Tae-eul (qui perdrait ses souvenirs et les sentiments qu'elle a pour lui).
Si j'ai trouvé le principe des mondes parallèles plutôt cohérent (les explications se tiennent), j'ai été un peu plus perturbé par les effets de la flûte sur le temps et la notion de boucle temporelle, que j'ai trouvé beaucoup plus difficile à comprendre.
L'idée semble être qu'au final, quelque soient les événements, difficile voire impossible de changer le destin des individus (quelques indices me paraissent avoir été distillés dans ce sens).
On a toutefois l'impression que les scénaristes ont eu du mal à boucler une intrigue initialement bien construite et relativement cohérente sur les mondes parallèles, et se sont ensuite un peu perdus en abordant la dimension du temps ; en tout cas pour ma part, j'ai eu plus de mal à adhérer aux ruptures de lignes temporelles.
Les producteurs ont en outre un peu trop poussé sur le placement de produits (si vous cherchez du thé, du café, des sucreries, du baume à lèvres... n'hésitez surtout pas, prenez des notes).
Les acteurs font vraiment du bon travail.
Je trouve le jeu de Kim Go-eun très naturel, que ce soit en Tae-eul, policière active, indépendante et volontaire, ou en Luna, petite voleuse maligne mais « en galère » et sans grand espoir dans la vie ; elle exprime également très bien ses doutes, peurs et attentes au regard de ses sentiments vis à vis de Lee Gon.
Lee Min-ho fait bien le job dans le rôle d'un personnage qui ne nécessite pas beaucoup de variation (le roi).
Le meilleurs selon moi est Woo Do-hwan en Jo Young en chef de la garde du roi, loyal, rigide et froid (mais au final pas si rigide que ça), ou en Eun Sop, petit fonctionnaire exubérant et attachant. Cet acteur est excellent quelque soit les rôles qui lui sont proposés (je l'ai adoré dans Mad Dog et l'ai apprécié dans Save Me)
Enfin Lee Jung-jin est parfait en oncle malveillant limite psychopathe au regard vide, obsédé par sa soif de pouvoir et de destruction (Lee Lim).
Ce drama n'est pas forcément pour tout public du fait d'un scénario qui voit grand, construit comme un puzzle. Certains scénarios sont vides, là il y en a certainement un peu trop, ce qui peut en ce sens parfois faire mal à la tête (on ne comprend quasiment jamais tout de suite...mais au fil de l'intrigue qu'il ne faut donc pas lâcher).
Aussi, je comprends tout à fait que certains se soient trouvés fatigués d'essayer de coller les morceaux et/ou aient trouvé la série décevante. Les notes le traduisent assez bien avec souvent du tout ou rien (pas mal de mauvaises ou de très bonnes).
Pour ma part, je ne me suis jamais ennuyé et j'ai vraiment bien aimé. Ce n'est pas un coup de cœur, mais je mets quand même 8/10.