À mi-chemin entre l'automutilation et le blasphème

Des dialogues de série B qui se prennent au sérieux. Un rythme en dent de scie qui ne fait que dérouler des enjeux indigestes, au détriment des personnages qui n'ont jamais le temps d'exister.

Et puis ce montage à couper au couteau, ces hurlements à tour de bras, c'est si ringard, pire qu'un clip de la CGT.

Les rares bons épisodes sont ceux qui reprennent assez fidèlement les livres (S01E03, S02E01). L'intrigue se contente de moins, et devient beaucoup plus efficace. On pose l'ambiance, le mystère et les dilemmes tout en douceur. Les personnages ont le temps de dialoguer, et pas juste de réciter les enjeux au public. L'action sert alors le climax, et n'est pas juste là pour remplir un quota de baston.

Dans un éclair de lucidité, Lauren Hissrich, la showrunneuse, fait l'autocritique de la narration de la première saison (S02E04, quand le marin critique les timelines des chansons de Jaskier).

Et la prise de conscience, c'est le début de la rémission. Du coup je garde espoir, d'ici la saison 5 ce sera correct.